L’ARCHITECTE contrées qui conservent des spécimens précieux de l’architec-ture de l’Islam. Il a donc pu bu étudier sur place, en homme de métier, et c’est le résultat de ses recherches, complétées par une érudition certaine, une documentation graphique extrémement variée, qui se trouve condensé dans le métho-dique manuel que vient d’éditer la librairie Picard I). M. Saladin distingue cinq écoles principales tr L’Ecole syro-égyptienne: Egypte, Syrie, Arabie L’Ecole moresque ou du maghreb Algérie, Maroc, Tunisie, Espagne, Sicile r L’Ecole persane: Perse, Mésopotamie, Arménie, Cau-case, Turquie, Afghanistan, Béloutchistan ; L’Ecole turque ou ottomane Constantinople, Ana-tolie; s » L’Ecole incloué: l’Inde. musulman et qui mettait en contact des gens de métier venus des contrées les plus éloignées: Espagne, Sicile, Maroc, Egypte, Perse, Turkestan, etc. Certes, les gens de métier qui s’y rencontraient réagis-saient les uns sur les autres, mais pour les questions de dé-tail seulement : fabrication, ornementation. Aucune vue d’ensemble ne résulta jamais de la réunion des construc-teurs musulmans. A l’encontre des autres conquérants, des Romains, par exemple. qui imposaient leurs gonts sus vaincus, l’Islam, faute de conception architecturale bien déterminée, e do s’accommoder de Fart des contrées of il pénétrait. Cependant les emprunts ont été plus ou moins considérables selon qu’ils répondaient beaucoup ou peu aux aspirations com-munes des peuples réunis sous sa banniere. L’art persan leile e!_ei Fm. if. — MAISON DE COMMERCE, AVENUE bE lb:rosie, t. o Pans. — Porte d’entrée. — Eugène Meyer, architecte, Il remarque tout d’abord que ces écoles ont assimilé au culte nouveau , l’Islam, les partis constructifs et décoratifs usités dans chaque contrée avant l’arrivée du nouveau culte. Car l’Islam n’a pas donné naissance hune architecture per-sonnelle, malgré que la chose ait pu erre facilitée par le pélerinage annuel de La Mecque, obligatoire pour tout bon ,i) Pour faire pendant à ce travail, MM. Picard ont confié à M. Gaston Migres, conservateur du département des Objets du Moyen âge et de la Renaissance au Musée du Louvre, la rédaction d’un second manuel consacré aux Arts plastiques el industriels de l’islam la Peimure, la Miniature, la Sculpture, les Bois sculptés, les Ivoires, l’Orfèvrerie et la Bijouterie, les Monnaiee, les Cuivres incrustés, le Bronze, le Fer, les Armes, la Céramique, les Verres émaillés, Cristaux de roche et Pierres gravées, les Tissus, les Tapis. devient vite prépondérant et son influence qui s’étend sur tout l’empire islamique demeure considérable. LEg,ypte et l’Espagne ou subsistaient encore, au moment de l’invasion musulmane, des traditions artistiques que des ouvriers habiles n’eurent plus qu’a faire revivre, ont enrichi égale-ment l’art musulman. Les trois influences persane, égyp-inne, espagnole s’affaiblissent et disparaissent. seulement aux confins extrêmes de l’empire de Mahomet. dans l’Inde par exemple, qui conserva de tout temps son autonomie architecturale. Cette impersonnalité de l’architture musul-mane, cette absence de ténacité qu’elle révéle. trouvent leur explication dans ces considérations in Pour les hordes de conquérants qui, jadis. imposerent la religion de l’Islam, pour les peuples nomades qui corn-