20 (.’ARCHITECTE dont la cage fait saillie dans l’angle; cet exemple semble prouver que l’idée du hall, aujourd’hui très prisée, n’est pas nouvelle. La disposition des toitures donne aussi aux façades des maisons des aspects différents suivant que le pignon se présente sur la rue ou qu’il est mitoyen. Lisieux, qui possède encore beaucoup de vieilles maisons, est à ce point de vue une des plus intéressantes villes de France: dans Cu-tain. rues toutes sans exception sont andienlics: la rue aux Févres notamment est fort curieu, on pourrait passer en revue les vieilles maisons de cette rue, elles sont routes dignes d’attention. L’une des plus anciennes,datant du xix, siècle, frappe par une structure puissante, un caractère un peu sauvage même qui fait penser à l’archi-tecture scandinave; elle présente sur la rue un pignon surhaussé qui a vraiment de la gran-deur (fig. lu). Mais la plupart de ces maisons ont leur égout du côté de la rue et la façade se silhouette au moyen d’une grande lucarne (lig. .3). Lé plus curieux exemple de ce genre est la maison dite de la Salamandre ou le Marrais’ de François ; c’est la plus belle de Lisieux, elle est du commencement du xvP siècle. (À suivre j. J. HULOT. Ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome. FIG. 15. — l’oves Din Mosousu Figure extraite de l’Art Musulman) FIG. 14. — TAMPANS ET LIONEITES oes ARCADES LATERAITS /0 IlEA-NE-CHAUSSE DE SAINTE-SOPHIE. (Figure extraite de Mea Musulman) BIBLIOGRAPHIE MANUEL D’ART MUSULMAN. L’cArchilec-ta re, par II. Suivais — Un vol. illustré de 596 pages. Paris, Alph. Picard. 1907, in 8″. Aucun ouvrage d’ensemble n’a encore embrassé l’étude et la comparaison des monuments musul-mans qui couvrent de l’Espagne à la Chine des pays immenses et quisont, remarque fort juste-ment M. Saladin, ados non pas â une civilisation morte, mais a une civilisation ou plutôt à un 010 social encore bien vivant puisque au point de vue religieux, on peut dire que l’Islam n’a reculé encore qu’en Europe, et qu’en Asie et en Afrique, les musulmans n’ont perdu ni leur force d’expansion, ui leur ardeur au prosélytisme. Si l’architecture de l’Islam est si peu connue, c’est que son étude présente une particuliere difficulté des monuments caractéristiques sont situés cades régions éloignées, impénétrables aux non-croyants ou défendus l’étranger par l’in-suffisance ou le peu de sûreté des chemins, ou par une insalubrité qui a raison de toutes les ardeurs. Grâce à un heureux concours de circonstances, M. Saladin, archit ecrediplômé par legouvernement, chargé de missions en pays musulmans et membre de la Commission archéologique de l’Afrique du Nord, a réussi a parcourir une partie des immenses