L’ARCHITECTE 9 Etc., — lionxsvc ne Doux, s ALI-av.-te ,CmutSsFL — Vue d’ensemble. LE DOMAINE DU DOUX COMMUNE LYALTILLAC (CORRÈZE) PAR J.-L. PASCAL Membre de l’Institut Sur la ligne de Saint-Denis près Martel à Au-rillac. qui conduit à la Vallée de la Cère et à une contrée éminemment pittoresque, si on s’arrête à la station de Bretenoux-Biao (Lot), on se rend par une belle route à une charmante petite villes Beau-lieu-sus–Menoire (Corrèze), qui se mire dans la Dor-dogne; et sion ne traverse pas le pont suspendu pour y pénétrer. que l’on commence à monter en quittant la petite commune d’Altillac, c’est par une succession de tournants avec des ouvertures sur un paysage splendide. de rencontres de ponts franchis-sant des ruisselets, de châtaigneraies, de prairies abruptes, de verdoiements en été, de tapis de neige en hiver, — avec mute la variété des accidents de mon-tagne, — qu’on atteint le contact avec le Domine dont la description suit, par une voie coupant la bonne rassie tortillée d’Aurillac. un endroit que signalait naguère un magnifique bouquet de châ-taigniers Un bucl.ron imbécile les a coupés, comme d’ailleurs un grand nombre des plus beaux arbres entre lesquels, en traçant le chemin nécessaire à la mise en train des travaux, nous avions tenu compte, avec mon collaborateur M. Deny, créateur de jardins. des accidents si heureux que nous rencontrions. Entre deux visites, avec mes clients, M. et M » Bertin, le méfait avait été accompli, — sur un ordre général d’élagage, béternent interprété — et ce fut notre p renier tné.supte! Ma cliente, une daine améri-caine. particulièrement sensible à tous les raffine-nt ans de l’art es de la nature, en pleurait; son mari, un parisien parisiennant, écrivain amateur, chercheur de curiosités, de biographies intéressantes, et non moins passionné pour la beauté des deux ordres, aurait tué le coupable. Que celui-ci l’aurait mérité! Le domaine n’est en effet pas fermé: on avance sans se rendre compte du passage d’une voie à l’autre. en admirant au vol une belle percée sur les chaînes de montagnes voisines, sur la large rivière étincelante, sur de belles silhouettes de ruines, sur des toitures signalant de rares habitations dans la montagne, et on commence à entrevoir, très haut, sur la droite, les constructions qui constituent la grande habitation vers laquelle nous nous dirigeons, appelée le Doux, du non de son gentil ruisseau. Les pentes y sont douces, facilement accessibles, prêtant aux coupures horizontales qu’il est toujours si nécessaire de prévoir pour l’heure où la prome-nade accidentée devient trop fatigante, où la nature peut forcer au pas à niveau le plus intrépide marcheur ascensionniste. De larges cultures de céréales, transformées en belles prairies dans ce charmant ensemble de bois de châtaigniers, ont pet-mis de réaliser le vœu des propriétaires d’installer vingt, trente bêtes à cornes dans ce domaine qui peut les nourrir. Un vacher suisse met en valeur ce troupeau dont, à la rentrée, au soir, les clochettes variées font penser aux hautes vallées de son pays. On leur a donné un asile de caractère très local, tout à fait vers le sonisnet des pentes L’usage est ici de choisir un terrain incliné et d’y établir. au-dessus du rez-de-chaussée destiné à l’étable, et relié par un pont avec la route supérieure, sous un comble énorme, un grenier pour le fourrage, dans lequel pénètrent pour le déchargement les chars [rainés par la paire de boeufs traditionnelle. Le milieu de l’abri du rez-de-chaussée, bordé des FÉVRIER r9o8