L’ARCHITECTE allait ordonner d’en élever ‘une au-devant de leurs maisons…. Cette façade fut construite dans l’espace de trois ans; et si l’on n’a pas donné assez de déga-gements aux maisons qui la formaient, si le quai n’a pas la profondeur nécessaire aux mouvements du port, c’est à l’obstruction des anciens propriétaires du local qu’il faut attribuer ces inconvénients ». A la vérité, lorsque M. de Tourny entra en fonctions. une place ouverte sur la Garonne et bordée de construc. pal, prit la place d’un marais, et permit de relier le vieux Bordeaux au quartier neuf des Chartrons. Habité par les négociants, les armateurs, les riches étrangers, bref par tous ceux que gênaient les privi-lèges assurés aux seuls bourgeois de Bordeaux, ce quartier était déjà riche en jolies habitations. Et là aussi, il y a encore à glaner pour l’amateur de belles sculptures et d’habiles ferronneries. M. de Tourny partit en 1757. mois son oeuvre fut 1.1“. 2. — I AM I RE 1,12 PREMIER £,TAGE ue .A MA1SC, N. 87 01: nue PALms-Gal, 1EN, n Bonr»nnux. rions monumentales, était projetée depuis quinze ans. Les Jurats en avaient demandé les plans et le dessin à Jacques Gabriel, contrôleur général des bâtiments du Roi. Mais des deux constructions projetées, l’Hôtel des Permes et la Bourse, la première était seule commencée et les travaux allaient lentement. Tout changea lorsque M. de Tourny décida de trans-former radicalement Bordeaux. Jacques Gabriel étant mort, son fils Jacques-Ange termina les cons-tructions dont il avait donné les plans. La statue colossale du roi, due aux Lemoyne, qui devait être placée en son milieu, fut inaugurée, les nouveaux cours furent percés, un délicieux jardin public bordé de portiques dont Francin décora le fronton princi-continuée par ses successeurs MM. d’Esmengart. de Clugny, Dupré de Saint-Maur, qui trouvèrent un aide puissant dans le gouverneur de Guyenne, le fastueux maréchal de Richelieu. La période Louis XVI de l’architecture bordelaise va accumuler dans la ville agrandie les beaux logis et les somptueux monuments. C’est alors que Victor Louis apparais et donne sa mesûre dans le Grand Théâtre de Bordeaux. Parallèlement une élite d’ar-chitectes concurrents ou sortis de sen agence élève les beaux hôtels du quartier de la Comédie, ceux du cours d’Albret, les jolies maisons qui décorent les campagnes environnantes. La ligne chantournée du style Louis XV fait place