L’AMOUR DE L’ART LÉON DÉTROY. – PAYSAGE. Galerie Dra. EXPOSITION LÉON DETROIT A LA GALERIE DRU. L’exposition de ce vieux peintre, qui a toujours tra-vaillé sans se soucier du succès, a été organisée Par quelques-uns de ses jeunes camarades, Dunoyer de Segonzac, Luc-Albert Moreau, Villebeuf. L’art de Detroy, bien qu’il doive quelque chose à ses maîtres, Monet, Guillaumin, Porte néanmoins bien la marque de l’artiste. On y respire un amour sincère de la nature, une bonne odeur de verdure et d’eaux courantes. Ses cadets ont bien raison de l’encourager ; comme le dit si bien Robert Rey dans sa Préface : « Ce qu’ils vénèrent en lui c’est moins encore sa fantaisie que sa modestie savante, ses qualités qu’on Pourrait dire de second abord : le métier bien su, l’émotion exprimée dans les fermes et discrètes limites d’une raison limpide et sans raideur. » F. F. EXPOSITION DE GRAVURES ANCIENNES DU XVc AU XVIII’ SICLE AUX GALERIES SIMONSON. M. Louis Godefroy a rassemblé dans celte exposition un fort beau choix de gravures anciennes, qui comprend notamment une cinquantaine d’épreuves de Durer, des Lucas de Leyde, et une trentaine de Rembrandt ; sans compter un bon nombre de Petits maîtres, dont on a rarement l’occasion de voir les travaux. Par exemple le délicieux Altdorfer, Van Meckenem, Hans Sebald Beham, à l’imagination bouillonnante, Robetta et ses figures de femmes souffreteuses et voluptueuses. Notons encore deux fort beaux camaïeux de Goltzius, Bacchus et Mars, d’une sûreté de métier surprenante. ETIENNE AUROUX. LES PRÉFACES DU MOIS L’usage veut que les catalogues des expositions compor-tent une Préface. On s’est souvent étonné de la médiocrité de ces travaux, de l’amphigouri de leur style, de la facilité avec laquelle on y baptise « génie » le premier barbouilleur venu. Pourtant la Préface peut être utile, lorsqu’elle cherche à, renseigner le Public sur un artiste peu connu, à expliquer son art, à dégager ses tendances. Il serait bon de restituer à la Préface sa dignité. Afin 115 11. HANNOTIN. – LA FERM1ÉRE. ‘,dant.% d’y contribuer, nous annoncercns désormais dans chaque numéro quelle fut la meilleure Préface du mois, et la Pire. FÉA’RIER. La meilleure Préface a été celle de Robert Rey Pour l’exposition de Suzanne Valadon à la Galerie Bernier. La Pire, celle de Gcorg,es Hugnet pour l’exposition de Kristians Tontiv à la Galerie Th. Briant. LE MOUVEMENT DES ARTS APPLIQUÉS L’art appliqué au Salon des Indépendants. — Les mon-naies nouvelles. — Exposition de l’ameublement et de la décoration au Pavillon de Marsan. Le Salon des Indépendants n’a aucun souci particulier d’encourager le mouvement des arts appliqués. Cependant, Par la force des choses, d’année en année, le nombre des exposants s’accroît qui s’y réclament d’un métier d’art. Fréquemment même ce sont les Peintres qui nous Présentent des travaux décoratifs. La céramique et. la verrerie séduisent le Plus grand nombre de ceux-ci et ce sont les seules sections un Peu vivantes. On voit avec Plaisir les envois de Colzy tenus dans une note gaie, les Porcelaines de Dern (sa pendule Princi-Paiement), celles de Mme Tcheko-Polocka et de M » Pau-lino Mitti, traduisant une jolie sensibilité, les céramiques de il » Garmilla, assc.:: audacieuses, les terres Peintes à fresque de Pierre Lardin, les grès de M1 Baillot-Jourdan