L’AMOUR DE L’ART DESSINS ET ‘GRAVURES (Galerie Paquereau). — Près de cent artistes contemporains sont représentés dans cette exposition ; et représentés par des pièces de choix. En acquérant la totalité, quel musée l’on constituerait! P. ANDRÉ BERTRAND (Galerie Fabre). — On distingue ce que cherche P. André Bertrand ; il veut exprimer la vie contemporaine en la dépouillant du détail anecdo-tique. Il n’a pas malheureusement à sa disposition une langue picturale assez forte et assez Personnelle ; et c’est dommage, car ses ambitions sont louables. Peut-être réussirait-il mieux justement en prenant le chemin le Plus ingrat, en affrontant résolument l’anecdote. A ctuel-lemenl, on a le sentiment qu’il l’évite plutôt qu’il ne la vainc. BARDON (Bernheim Jeune). — Abondant et ennuyeux. PAVIL (Bernheim Jeune). — Des images de magazine Peintes à l’huile. HASEGAWA NOBOROU (Bernheim Jeune). — Ce Japo-nais, dont l’adresse est à la fois inquiétante et séduisante, hésite entre Matisse, Bonnard et Van Dongen. Il use un peu trop souvent d’accords de roses et de blonds, qu’il oppose à des vermillons [‘LITS, à des noirs. Quelquefois c’est réussi ; Plus souvent, ça ne l’est Pas du tout, et ça tombe dans la fadeur. Si foutes les toiles de Hasegawa valaient ce grand nu debout, la femme qui se regarde dans une glace à main… niais c’est Peut-être trop demander. ALEXANDRE CALDER (Galerie Billiet). — Les sculptures en fil de fer de Calder sont étourdissantes d’ingéniosité et d’esprit. Il réduit le corps humain à quelques lignes ; et l’on devine, que si on le laissait seul avec un Piano, il l’étriperait de toutes ses cordes, Pour en créer une humanité nouvelle. Ceci dit, je crois que la drôlerie de ces jeux s’éventera assez vite. FABIANO (Galerie Charpentier). — Qui n’a regardé, en se faisant couper les cheveux, les dessins de Fabiano, ce Helleu du pauvre e Le voilà qui se met à la peinture ; et cela fait regretter celle d’Albert Guillaume… Ajoutons que le catalogue contient quelques extraits de la Presse étrangère à la louange de l’artiste, qui sont d’une lecture assez réjouissante. On y apprend que ce « gran pintor de mujeres » est un « prêtre de la grâce et de l’élégance », un « artiste voluptueux et sincère », dont le « galbe des chairs, la fermeté des contours rappellent les études de Watteau. » AIMÉ BARRAUD (Galerie Charpentier). — Ce peintre n’a que le nom en commun avec son homonyme génevois, Maurice Barraud. Certaines de ses natures mortes au dessin serré et à la matière lisse, dense, ne manquent Pas d’intérêt. Mais les figures, fortement inspirées d’Hol-bein, ne sont Pas encore au Point. P. GUASTALLA (Trémois). — Quelques maigres dessins à la mine de plomb, et deux ou trois toiles assez banales, ne donnent pas envie de lire les livres d’esthétique de l’artiste, également exposés. G. CYR (Le Studio). — Facile et superficiel. MADRASSI (Charpentier). — Ces scènes et types de Slovaquie et des Carpathes ont un intérêt ethnographique, mais sont d’une construction bien molle. P. FLouQuer (Quatre Chemins). — Ces exercices calligraphiques rappellent beaucoup la manière de certains dessinateurs allemands d’il y a trente ans, Peter Behrens par exemple. KRISTIANS TONNY (Galerie Th. Briant). — Triste, triste… III FRIESZ. – PORTRAIT DE M. PAQUEREAU. Galerie Pagaereaa. S. VALADON. – DESSIN. Galerie Bernier . FIND ART DOC