110 L’AMOUR DE L’ART R. DECIIORAIN. – PAYSAGE. Galerie A lm. Dronaill. LA VIE PARISIENNE EN 1929 (Galerie E. D. M.). — Dans ce groupement fort mélangé, il faut citer les envois de Heuzé, Quelvée, le nu de d’Espagnat, et surtout la Crémière et la Petite fille de Chas Laborde. M. MouILLo’r (Galerie B. Weill). — Mouillot a adopté une formule en dégradés qui est assez monotone, et qui donne à tous les objets qu’il peint, — maisons, bateaux, etc., — l’apparence d’être découpés dans du papier, et de n’avoir aucune épaisseur. BLOOMFIELD (Galerie Th. Briant). — Cette exposition, qui n’est Pas sans mérite, laisse une impression assez décevante, parce que de toile en toile, on se trouve en face d’une personnalité différente. PREMIER GROUPE (Druet). — Bonne exposition qui rassemble des peintres connus et aimés du public. ASSELIN (Druet). — Il est merveilleux de voir tout ce qu’Asselin Peut enclore dans quelques traits de fusain rehaussés d’aquarelle. Plutôt que les tons de la nature, il exprime les nuances de lumière ; et c’est d’une déli-catesse extrême, sans jamais tomber dans la fadeur. Deux ou trois études à l’huile, notamment un profil de edostaielditw ASSELIN. — MARINE. Galerie Drue[. femme brune, à la chevelure en « bois de Piano », méritent d’être regardées. KIKOINE (Marcel Bernheim). — Du Soutine sage. Et, comme disait l’autre, cela n’en est pas Plus gai pour cela. CERIA, LAPRADE, MARQUET, ‘’ ROQUIER (Galerie d’Art Contemporain). — Voilà quatre aquarellistes dont les techniques sont bien diverses, et montrent combien, entre les mains d’artistes authentiques, un procédé peut donner des effets différents. Alors que Laprade n’est que charme poétique, Ma■quel nous restitue l’effet lumineux d’un instant. Ceria, lui, s’est attaché à rendre les aspects de Paysages de neige ; tandis que Waroquier réhabilite le « Paysage à fabriques », et nous dépeint les divers aspects de Venise. En résumé, une excellente exposition. HENRY BAKOU (Galerie Ecalle). — Raymond Geiger, Préposé dans cette revue à la eh ■onique de bibliographie. ne nt’en voudra pas de faire une incursion sur son ter-rain, et de dire. ici tout le bien que je pense des éditions d’art d’Henry Babou, dont des spécimens sont en 12ue l la Galerie Ecalle. Qu’il s’agisse de livres illuslits ou non, Henry Babou se révèle un des meilleurs éditeurs d’art d’aujourd’hui. G. St-H. (Galerie Zak). — Quelques peintures sous verre, dont le lyrisme légendaire et fantastique est malheureusement exprimé dans une langue picturale sans grande personnalité. W. KANDINSKY (Galerie Zak). — Il paraît que Kan-dinsky est un peintre « doublé d’un savant ». Pour moi, j’en doute fort ; car ce qu’il nous montre ne prouve ni sa science de savant, ni son talent de peintre. Avec un kaléidoscope de quelques francs, le Premier venu Peut s’offrir des spectacles, « libérés de toute représentation extérieure n, et dont l’intérêt dépasse de beaucoup les monotones recherches de Kandinsky. « Ce n’est pas laid de couleur », me dit quelqu’un. N’oublions pas qu’à notre époque, lorsqu’on dit cela d’une oeuvre d’art, c’est que vraiment il n’y a rien d’autre à en dire. MAINSSIEUX (Galerie Vincent). — Ce choix d’aquarelles de Mainssieux est fort agréable ; on y retrouve ses dons de coloriste, sa sensibilité. SABY (Galerie Carmine). — Sans intérêt. UN GROUPE (Galerie Marguerite Henry). — Autour de quelques sculptures intéressantes d’Arno Becker sont rassemblées des toiles de divers artistes, Parmi lesquels je tiens à citer Dufy, et un nu des plus remarquables de George Nicholson. MARCEL ROCHE (Marcel-Bernheim). — Tous ceux qui suivent avec sympathie la carrière de Marcel Roche seront heureux de cette exposition, où son talent laisse tomber les liens qui l’entravaient. Jusqu’ici, on pouvait s’étonner que parfois un excès de scrupule retint l’élan du peintre. Ce qu’il nous montre aujourd’hui nous Prouve qu’il a atteint ce Point où un artiste s’affranchit de certaines contraintes, conquiert la, liberté. Auprès de natures mortes d’une rare beauté de matière, de rapports de tons fins, Marcel Roche nous Présente des esquisses rapidement enlevées d’après des sites marocains, des croquis de plages rehaussés d’aquarelle, souples et colorés. GAUGUIN (B. I. D. A. F.). — C’est une bonne idée qu’a eue le Bureau International des Arts Français, en débutant Par une exposition de bois gravés de Gauguin. On ne connaît Pas assez, dans le public, l’oeuvre gravé du maître de Tahiti, ces planches où il mêle l’Ori l’Occident, crée un art d’un exotisme si Parfumé. ‘FIND ART, DOC