L’AMOUR DE L’ART FERNAND DIVOIRE. – près avoir exécuté force dessins « poussés « , travaillés, qu’un artiste conquiert l’aisance et la liberté. De là vient que tant de jeunes artistes, aujourd’hui, se satisfont d’un dessin tout en formules décoratives, d’un balancement de formes ovoïdes, dont la monoto-nie dégage un pesant ennui. Il faut les plaindre, ceux qui ont voulu prendre les raccourcis, et qui n’ont pas eu la patience de suivre la grande route. Vers quarante ans, ils s’apercevront de leur erreur ; et ce sera trop tard. La liberté qu’ils se sont accordée trop têt, ils s’apercevront qu’elle n’est que le vagabondage. *** D’ailleurs, pour connaître et apprécier le dessinateur qu’est Berthold Mahn, dessinateur savant, niais sans jactance, il suffmaitde feuilleter les ouvrages qu’il a illus-trés. Ils mériteraient qu’une étude leur soit consacrée. Il faudrait dans ce cas y adjoindre les lithos et les des-M. DE UNAMUNO. — sins où Mahn a portraité (1) certains de nos contem-porains. Il s’y révèle un portraitiste étonnant, d’une rare pénétration psychologique, en même temps qu’un lithographe en pleine possession de son métier. J’ai tenu à reproduire ici son Divoire, son Jean-Richard Block, un de ses Copeau ; et aussi son Unamuno, qui n’est qu’un croquis, mais où tout l’homme est résumé. je ne comprends pas qu’un éditeur n’ait pas déjà commandé à Berthold Mahn une série de portraits d’écrivains et d’artistes. Cela laisserait des écrivains et artistes contemporains des images, qui permettraient d’ou-blier les photographies .• baveuses  » et monotones qu’exhibent les devantures des libraires. FnANçoIs Fosen. (I) Je prends la liberté d’user de ce verbe bus l’autorité de M. André Thérive, l’éminent spécialiste, qui le recommande aux critiques d’ao. Voir I,, Nom,/A, hillirainv Ju 22 Février 1919.