L’AMOUR DE L’ART 93 CARREFOUR D’OSQUINS. et donnent au spectateur un sentiment d’harmonie. Voyez par exemple comme, dans ce Pont-Neuf, l’arbre de gauche est balancé par les deux maisons de briques et de pierres ; comment, dans le Carrefour alquins, les deux pans de/ mur, aux bords de droite et de gauche, ont été retenus dans le champ de la toile par le peintre, afin de limiter le motif. Suppri-mez-les, et ce n’est plus un tableau, mais une étude ; ce n’est plus composé. Re-marquez également, com-ment, dans ses paysages de Paris, il place les élément, passagers, personnage s, taxis, autobus, juste â l’en-droit qu’il faut pour combler les vides. Un paysage de Mahn, que l’artiste semble avoir transcrit tel quel d’a-près la nature, est composé bien plus solidemerit, et bien plus subtilement, que cer-taines toiles ambitieuses, dcnt les prétentions à  » architecture » feront bâiller dans cinquante ans. Ce besoin d’harmonie, qui me paraît essentiel chez Berthold Mahn, on le re-trouve dans l’art avec lequel il interprète la nature colo-rée. Jamais vous ne trouverez dans une toile de lui des heurts, des oppositions bru-tales. Il veut que ses tons se modèlent sans effort, sans grincements ; que la lumière qui baigne les formes soit poursuivie et captée dans toutes ses nuances. Il mé-prise l’ouvrage lâché, baclé. Parfois même, avouons-le, -cela l’entraîne-t-il un peu loin. On souhaiterait que, VALLON DE SOLAURES. FIND ART, DOC