92 L’AMOUR DE L’ART LE l’ONT-NEUF. fortes, dont le plus grand nombre a servi à illustrer des livres. Lorsque l’on rencontre une toile de Berthold Mahn dans une exposition, un de ses paysages de Paris par exemple. il peut arriver, si l’on n’est pas familier avec la production de l’artiste, que cela paraisse bien sage. Mais, si l’on regarde plus attentivement, on découvre peu à peu sur quelles bases solides cela repose. Nous n’avons pas là, une de ces toiles brillantes et exaspé-rées, qui raccrochent le re-gard du passant, imposent une formule, niais sont desti-nées, d’ici quelques années, à paraître terriblement dé-modées. Mahn n’a jamais le souci d’être « amusant » ; ayant éprouvé devant la nature une émotion, il veut la perpétuer avec les moyens de la peinture. Une toile de lui est construite, non pas par des procédés graphiques, mais parce qu’elle a pour fondations un système de valeurs justes, parce qu’elle est née d’une observation attentive des rappports lu-mineux et colorés. On peut dire de Mahn, comme on l’a dit de Corot, qu’il sait toujours  » où s’as-seoir ». Entendons que, sans chercher k bouleverser les éléments que la nature lui offre, il sait enclore dans les limites de sa toile un ensemble d’objets qui s’équilibre] LE iti-e..NionQuEuR. FIND ART DOC