MARS 1929 L’AMOUR DE L’ART L’OMNIBUS. (Collecticn Coiniot) Maxime Detkomas Il est mort le mois dernier, n’ayant plus, depuis quelques années, grand goût à vivre. Il supporta les épreuves de la maladie avec cette bonhomie silencieuse qu’il conserva toute sa vie, et qui, après avoir long-temps masqué une causticité sans fiel, lui servit à dissirriuler le stoïcisme étale de la résignation. Cet homme grand et fort, et dont l’oeuvre est toute faite d’accentuations et d’affirmations, n’était que dis-crétion et douceur. Très clairvoyant, sa sensibilité, à la fois instinctive et cultivée, le contraignait à découvrir, sous les apparences, les vérités les moins belles et les moins gaies. Cependant il sut toujours préférer l’indulgence à l’amertume. Sinon de quelques amis, Maxime Dethomas n’attendait rien des hommes ; il ne se préoccupait ni de les blâmer, ni de les réformer. Physiquement et moralement, ne ressemblait-il pas un peu à cet ami du Fantasio de Musset, qui s’appelle Spark ? Ce Spark qui allie aux songeries du poète la philosophie du sage, et auquel la vie a appris qu’il faut mettre son plaisir à la fois dans la poursuite de ce qui ne se laisse point atteindre, et dans la jouissance de ce qui est là, sous les yeux, à la portée de la main. ■ L’inspiration de l’oeuvre de Maxime Dethomas est double. Il y a d’une part en lui un réaliste, un peintre FIND ART DOC