FIND ART DOCK 74 L’AMOUR DE L’ART CUIVRES D’EDY LEGRAND POUR  » SIEGFRIED ET LE LIMOUSIN « . l’atmosphère des milieux loi«-hes qu’il étudie. Malheureu-sement, Dignimont nie semble être la victime de certains amis complaisants, qui voient en, lui le seul artiste capable d’illustrer tout ce qui touche les bas-fonds, el l’encensent sans mesure ; les éloges dont ils l’accablent sont de la littérature, et rien que cela. Parce qu’ils retrouvent en lui ces aspirations, ce besoin d’évasion qui seraient la caractéristique de notre époque, ils vantent son oeuvre, mais ils ne voient Pas les défauts de son art. Facilité, répétitions, poncifs, négligences dans le dessin, mépris des lois les plus élémentaires de la gravure, voilà ce qu’on retrouve dans tous les ouvrages que Dignintont a Publiés ces derniers temps. L’Ingénue Libertine se ressent d’un travail que l’on eût souhaité moins hâtif. Dignimont est sur une voie dangereuse : s’il ne réagit Pas, le succès trop facile dont il bénéficie actuellement pourrait bien, à bref délai, faire place à un oubli dont il serait seul responsable: Prophète! RAYMOND GEIGER. LE MOUVEMENT DES ARTS APPLIQUES Exposition rétrospective de la Céramique française (1860-1928) aux ateliers Gédé. — Les verreries d’André Hune-belle. — Les artisans français contemporains chez Rouard. — Verreries de Marinot. — L’atelier Le Sylve. — Au Musée Galliera. — Le nouveau timbre à l’effigie de Jeanne d’Arc. — L’église d’Elisabethville. Il convient de féliciter les organisateurs de l’Exposi-tion rétrospective de la Céramique française organisée au Grand Dépôt, nos confrères t•t amis Vauxcelles et Ram-bosson. Ils ont réussi à faire reeirre pour nous près de soixante années d’une incomparable richesse qui con-duisent la céramique depuis l’époque d’un renouveau encore timide jusqu’à son complet épanouissement marqué par l’heure présente. ll• mut réuni, tirées des collections particulières et du Muser de Sèvres, les oeuvres d’une( cinquantaine d’artistes représentés par les pièces les plus significatives de leur talent. L’exposition a laissé heu-reusement de côté la production sans intérêt, dont M. Clouzot dénonce l’indigence dans la Préface écrite par lui pour cette manifestation d’art, barbotine, décors sous émail, en pâtes rapportées ou en imitation de camées, production, contre laquelle les Chaplel, les Car-riès ainsi que Delalterche prétendent justement réagir aux environs de 1889, lorsqu’ils s’éprennent de la magnifique m•atièrê dut grès. ‘l’ont préoccupés qu’ils fussent de ré-soudre (les t’illimités d’ordre technique et un peu trop (Émile-Paul). limités par des soli•enirs de l’art japonais ou coréen, Ca ‘yu(‘ s et Chaplel n’eu affirment pas moins leur su-perbe maîtrise et créent un style d’une haute tenue au-gilet on ne pourrait reprocher qué l’excès même de son paril ‘nisme. l’est l’époque où l’on attend de la collabora-tion du grand feu des contées, des flammés d’une rare qualité, on l’on s’interdit tout décor qui ne paraisse pas isst, de laa matiére même. De Métth.ey qui frit; lai aussi, hanté quelque temps par le désir de réaliser des effets de gr«tid feu, nous voyons ici surtout l’admirable suite de pièces de faïences, stannifères exécutées en 1907 avec la collaboration d’artistes comme Derain, Friesz, Lebasque, Maillol, Marque, Puy, Rouault, X. Roussel, 17‘,110, Vlaminck, Vuillard. L’école d’Asnières manifes-tait brillamment an besoin de la couleur qui continuera a préoccuper Metthey dans ses terres vernissées. De leur côté Lenoble, Decceur, puis Rumèbe, Raoul Lachenal, Simmen, fidèles au grès, établissent des décors sobres et re-cherchent la beauté de la matière avec une maîtrise qui a renoncé à tous les accidents dûs au hasard du four. Une admirable variété de temPéraments se manifeste, av-jourd’hui représentés par Mme Besnard, Jean Besnard, • Cazeaux, Bigot, Avenard, Buthaud, Dammouse, Massoul, Serré, etc. Cet ensemble présente évidemment des lacunes. Com-ment en eût-il pu être autrement devant l’inépuisable richesse de J«, production française Pourtant le vlus an-cien de tous les arts et celui qui doit aux eforts de( notre époque un si complet rajeunissement nous montre ici par des pièces de choix, les grandes étapes de son évolution. Le jeune maitre verrier André Hunebelle a inauguré récemment ses nouveaux magasins. On se rappelle la bou-tique de verrier d’art qu’il avait présentée au dernier Salon des Décorateurs en collaboration avec R. Cogné-ville. Il a fait mieux ; il l’a réalisée rue de la Boétie et il nous y présentera d’une façon permanente ses plus récentes créations. Je signale l’intérêt particulier de ses applications de la verrerie au luminaire et ses abat-jour en lactine, matière qui s’accorde va rfailement avec le verre, susceptible d’être décorée sobrement, ton sur ton. L’ensemble des travaux d’André Hunebelle dénote un artiste qui saura dégager bientôt de ses essais dirigés dans les voies les plus diverses une expression personnelle. Son sens du décor conserve une gaîté et une clarté qui échappent complètement à l’emprise du cubisme. L’exposition des artisans français organisée par M. Rouard, avenue de l’opéra, offre chaque fois un nouvel intérêt. Les céramistes prédominent dans ce beau groupe. Aux côtés de Lenoble et Decceur qui réunissent des pièces admirables, comme toujours, el d’une absolue per-fection, il est parfois aux antres e.rposauls d’a