L’AMOUR DE L ART 73 HERMINE DAVID. – CUIVRE POUR LES Co N rEs DE PERRAULT DU  » SANS PAREIL « . (Galerie e)’ Art Coalemporain). Siegfried ? Dois-je l’acheter ? — M’avez-vous chargé de l’achat de vos livres, ou désirez-vous saVoir ce que je pense de quelques livres de luxe ? En tout cas, je vous dis qu’Edy Legrand a gravé Pour Siegfried quelques cuivres d’un art extrêmement fin, d’un métier excellent. admirablement adaptés au texte de Giraudoux, et qui Placent ce bon et Probe artiste au premier rang des nouveaux illustrateurs. Cela vous suffit-il? — Et quel est le second livre que vous allez porter aux nues? n’est pas question de délirer à ce Point. Mais avez-vous vu seulement les Contes de Perrault, dans cette Edition des 33 Graveurs que vient de Publier 1 lilsum ? Sans doute non. Hilsum a eu l’idée curieuse de s’adresser à trois équipes de graveurs Pour illustrer les célèbres Contes. Les uns lui ont fourni des cuivres qui figurent en frontispices ; les autres ont donné des lithographies ou des bois qui .sont rejetés à la fin de l’ouvrage. C’est ainsi que Daragnès, Hermine David, Candon, Guastalla, Hecht, Laborde, Laboureur, Marie Laurencin, Martin, Milly Possoz et Jeanne Rosoy comPosenl la première équipe, et que la seconde est formée Par : Alexcieff, .11ix, AnnonkoPf, Berdon, Dignimont, Drouart, Fkman, .11,11111, Jacqueline Marval, Touchagues et (;ermaine Trillant, et que, enfin, Angéline Béloff, Ben Sus Sil II loucher, Poul-taire, Falk, C,alanis, Jou, Lalour, 1.e Rielon, Masclecl, Pinsard ont donné files bois en doux Ions. Je ne cois PUs bien quelle ,i;loire .111Hie l,ourencin litera de son conte ni frlour de son rébus, mais un ,11.-c■ifi;(2 yni conlicnI des oeuvres de Berdon, Daragnès, Hermine David, Mahn, Boucher, Boullaire, Jou, vaut la Peine d’être placé dans une bibliothèque qui veut être au courant de la Produc-tion contemporaine. — Mais ne me parlerez-vous pas de l’Ingénue Libertine ? Je connais peu d’auteurs dont les ouvrages aient été aussi mal illustrés que ceux de Colette. Sûrs de vendre leurs livres à cause de la valeur intrinsèque des textes de Colette, certains éditeurs ont confié le soin de les commenter à des illustrateurs qui les ont affreusement trahis. Pour moi, je ne connais qu’un seul livre de Colette qui ait été admirablement réussi : c’est La Vagabonde, qui a Paru aux éditions de la Cité des Livres, avec des lithos C JI couleurs de Vertès. D’ailleurs, il y a longtemps que les connaisseurs Pos-sèdent ce bel ouvrage. — C’est justement à la Cité des Livres que vient de paraître L’Ingénue Libertine. Comme le précédent ouvrage, il est d’une Présentation irréprochable : on reconnaît le savoir faire des gens de goût qui président aux destinées de cette bonne maison. Mais que n’ont-ils fait appel au Môme illustrateur que Pour La Va u,abonde ! Je n’aurais eu, sans doute, qu’à Ion( r un eu-ellen( artiste. Tandis que… — Prétendez-‘ott.s que Dignimonl n’est Pas un bon artiste ? — La question n’est Pas là. Il y a un cas Dignimont que je serai Peut-être le Premier à discuter. Il est indéniable que Dignimont est un artiste sensible dont les aqua-relles et les dessins (e;uand on les sent faits d’après nature) ont une fuissance de suggestion à laquelle il est difficile de résister. On Peut ne Pas aimer la matière de son inspiration, — mais quoi! l’artiste ne travaille Pas Pour les Petites filles ni Pour les Patronages — mais il faut reconnaître qu’il sait, assez souvent, exprimer DIGNINIoNT. – EAU-FORTE POUR L’  » INGÉNUE LIBERTINE » (La Cile deo Liored).