L’AMOUR DE L’ART F. QUELVÉE. – COSTUME POUR  » MAROUF A L’OPÉRA (Galerie Druel) LES GRAVEURS DU SANS PAREIL (Galerie d’Art Contem-porain). — La maison d’édition Au Sans Pareil a imaginé de confier l’illustration des Contes de Perrault à trente-trois graveurs, dont onze ont donné des gravmes sur cuivre, onze des bois en deux tons, once des lithos. L’entreprise était risquée ; elle a parfaite ment réussi, et sur les trente-trois illustrateurs, presque tous mériteraient d’être cités. Faute de Place, sommons Boullaiie, Da,a-gnès, Chas-Laborde, (harles Varlin, Berthold Ben Sussan, et Pierre Linsard. Ce dernier expose éga-lement de charmants bois en couleurs Pour les Contes nègres de ‘Cendrars. Auprès de lui, citons tIanriee Berdon. PIERRE GIRIEUD (DIDefl Pef•ais quelques années, les peintres se sont rués en Pro-ct ace, cl les murs des galeries nous p ri:sentent à, l’infini les divers aspects de la gueuse Parfumée. Mais planter son chevalet dans un Pays, et en rapporter une quarantaine de toiles de :o. ne Prouve pas qu’on ail saisi l’éime de ce Pays, ce je ne sais quoi d’indéfinissable, qui se refuse al n: artistes !roi’ Pressés ou trop sirs d’eux-nrêmes. Che tic .rues de Pre-vence l’on a pu voir, qui n’avaient Pas Plus de saveur qu’un fruit mal venu! Etre même natif du Pays ne suffit Pas ; il faut une secrète correspondance entre la liai re et l’artiste. Celle correspondance existe entre Girieud el la Provence ; il V a Pour le constater qu’il ‘regarder ses paysages. Il retrace mieux que Personne ces .sites graves, sobres et grands de lignes, où la végétation sait si bien se Placer Pour faire valoir l’ossature du Pays. .11ême lorsqu’il n’y admet Point de figures, ses toiles évoquent à l’esprit le monde et la fable antiques. le (-rois bien que celle exposition est la meilleure que Girieud nous ait donnée. Il semble qu’avec l’âge sa nature fougueuse s’apaise, se décante, et acquière une moelleuse maturité. N’oublions pas de signaler ces deus toiles, qu’il appelle des « interprétations » d’a Tintoret et Rubens. Ce sont des codes libres, et où l’intelligence des maîtres s’unit à une science solide. GEORGES D’ESPAGNAT (Druet). — Dans ces quelques études et aquarelles, le talent Primesautier et charmeur de Georges d’Espagnat se révèle de façon fort séduisante. On y retrouve ses dons, son sens de la couleur, sa fiai-cheur, celte sensualité légère qui fait de lui l’héritier de Fragonard et de Natoire. On se demande s’il ne se trouve Pas déplacé à notre ‘dure et confuse époque. Comme on l’imagine bien, assis sur les marches d’un temple en ruines auprès d’Hubert Robert, ou esquissant une mythologie aimable sous l’oeil aigu de Diderot! Je m’étonne que les éditeurs n’aient Pas davantage fait apPel à d’Espagnat, soit peur illustrer les romans d’Henri de Régnier, soit Pour commenter de son crayon les Mémoires de Casanova et du Prince de Ligne. QuELvÉE (Druet). — Dans une Petite salle, François Quelvée expose les maquettes de décors et de costumes Pour Marouf, çui lui furent commandés Par l’Opéra. Voilà un excellent début, et qui fait souhaiter que Par-liste ait de nouveau l’occasion d’un travail du méme genre ; car ses qualités de couleur et d’invention l’y désignaient. UN GROUPE (Georges Petit). — Tout n’est Pas excellent dans cette exposition, mais les toiles de Lebasque et de Picart-Ledoux m:ritent d’être vues. P. DE CuAmPF:•u,LE (Georges Petit). — Dans l’art Périlleux de l’aquarelle, Pierre de ChamPeville révèle des qualités de Peintre. BORIS MEsTeIIERsKv (Charpentier). — On ne Peut Pas aire que Boris Mestchersy, dont l’art rappelle tantôt Maurice Denis, tantôt Vallotton, et tantôt, hélas! Marcel Lenoir, Possède une Personnalité très marquée. Sa cou-leur est souvent froide, et son dessin impersonnel. Ceci dit, ses oeuvres se laissent regarder avec Plaisir, et leur absence d’affectations a quelque chose d’apaisant. Somme toute, il me semble que c’est dans ses maquettes de B. ESTCH ERSKY. – LE CAMÉLIA. (Galerie Charpentie•). FIND ART DOC