bo L’AMOUR DE L’ART beaucoup plus im-portante, intitulée « A Argen-teuil », où l’on voit au pre-mier plan l’arrière d’une bar-que occu-pé par une jolie fille ayant, à côté d’el-le, le fils-frère de Manet, Léon Le-enhof, en marinier. En plus de sa va-leur propre, l’oeuvre intitulée de Monet nous éclaire étrangement sur les conceptions différentes que les deux pein-tres se faisaient de leur art. Alors que Monet se plaisait à fixer de façon définitive les insaisissables reflets de lumière sur l’eau, à immobiliser à jamais le chatoiement du soleil, Manet s’es-sayait à fixer la sim-ple réalité, qui, lors-qu’on sait la voir, porte toujours en soi sa propre beauté. La rue Mosnier aux paveurs (maintenant rue de Berne), date du printemps 1878.11 la fit avant de quitter son atelier pour celui de la rue d’Amster-dam, où il entra le ter •juillet. Comme toujours, quand on doit changer de domi-SEURAT. – GRAVELINES. L’Atelier cile, Ma-net avait dû ressen-tir cette petite ap-préhen-sion nos-talgique que donne toujours une trans-planta-tion. Au moment de quitter cet atelier, qui proba-ble ment ne le satis-faisait pas puisqu’il en cher-chait un autre, il avait dû en apprécier les avantages, et, cette rue banale qu’il avait sous les yeux depuis plusieurs mois, il voulut la fixer à jamais. Elle nous apparaît si belle sur la toile avec ses grands pans d’ombre et de [lumière, celle-ci rendue plus intense par les taches sombres des voitures arrê-tées, avec le groupe vigoureux des tra-vailleurs du premier plan ! Et elle nous semble si morne, si insipide, quand nous la voyons dans sa triste réalité ! Plus émouvant, parce que plus pro-che de la fin, est le Bardes Folies-Bergère. C’est le dernier envoi de Manet au Salon. Heureux d’avoir été mis hors-concours SEURAT. – LE PONT DE COURBEVOIE• FIND ART DOC