L’AMOUR DE L’ART MANET. – LA RUE DE BERNE. semble un type vrai de Madeleine mo-derne. Non moins intéressante est l’étude de l’Homme à la pipe, étude faite en vue du grand tableau Les Joueurs de pipe, dont l’un est à la collection Pellerin, dont l’autre a émigré en Amérique. Une Na-ture morte au pot de fleurs- complète l’ap-port de Cézanne. C’est Manet — quant au nombre des toiles, — qui tient la seconde place dans la collection Courtauld, d’abord avec une précieuse esquisse du Déjeuner l’herbe, faite avec une élégante fantaisie, un joyeux laisser-aller qui ne se retrouvent jamais dans les toiles faites. 49 L’Atelier de Monet, où le futur peintre des nymphéas nous est montré dans le complet abandon d’une séance de travail, date de 1874. Les deux ménages passè-rent alors l’été à Argenteuil et Manet, amusé par la silhouette de la barque que s’était fait aménager celui qu’il se plaisait à appeler le  » Raphaël de l’eau en fit une étude. Ce n’est qu’une ébauche, mais de quelle vigueur, de quelle précision ! Il s’y plut tellement, qu’il lui vint le désir d’en faire une grande toile de plus de deux mètres. Bien gille la tentation fut forte, il eut la discrétion de ne pas vou-loir infliger à ses amis de longues et monotones séances de pose ; sans aban-donner l’idée de l’eau ensoleillée, il trans-posa cette première étude en une oeuvre 2 FIND ART DOC