10 JARDINS & COTTAGES VOIS de l’artiste. Entrée et porfique quartier de la Mouche, sur la rive gauche du Rhône, non loin du confluent avec la Saône. On pouvait voir grand : on s’adressa donc à M. Tony Garnier, qui justifia tous les espoirs qu’on mettait en lui. Il fit de nombreux voyages à l’étranger et compara les deux fameuses mé-thodes, qui s’opposent en la matière : l’une qui préconise l’édification en hauteur, l’autre, au contraire, qui adopte des bâtiments nombreux, peu élevés et s’étendant sur un vaste espace de terrain. Les pays, qui sont en avance sur nous en matière d’aménagement et d’extension des villes, en particul’er l’Amérique, l’Angleterre et l’Allemagne, lui offrirent de nombreux points de comparaison. Finalement, M. Tony Garnier opta pour la dernière méthode. On vit alors surgir, sur un immense quadrilatère de vingt-cinq hectares, dix hectares de bâtiments, disséminés, à l’aise, reliés au Chemin de fer P.-L.-M. par un réseau spécial, disposant de rails aériens pour faire circuler, dans cette ville de la boucherie, les animaux vivants ou parés. 500 ouvriers, répartis entre 27 entre-prises, travaillèrent d’arrache-pied pendant 3 ans aux travaux qui coûtèrent 14 millions et demi de francs… or. A la veille de la guerre, ces bâtiments, non encore achevés, reçurent d’ailleurs une affectation imprévue : ils servirent de cadre à cette magnifique Exposition