$ JARDINS COTTAGES Villa de l’artiste. I e ans un chemin place à prendre pour un homme de la valeur de M. Tony Garnier. Il l’a prise. Il a été, d’ailleurs, compris, aidé et soutenu : c’est à l’éloge de la municipalité et cela ne diminue en rien le mérite de l’artiste. Il a publié, sous le titre: Les Grands Travaux de la ville de Lyon (Massin, éditeur), un ouvrage où l’on peut mesurer la grandeur et les difficultés de sa tâche et apprécier les résultats obtenus. De ces grands travaux, certains sont passés dans le domaine des réalités : les abattoirs, l’hôpital de Grange-Blanche, le stade. D’autres sont encore à l’état de projets : le monument aux Morts, l’Ecole des Beaux-Arts. Les Abattoirs de Lyon ont suscité l’admiration et l’envie de presque toutes les grandes villes ; Paris, qui a trop attendu pour refaire le Marché aux bestiaux et les Abattoirs de la Villette, indignes à tous points de vue de la capitale de la France, y trouve un constant sujet, non de comparaisons, mais de remords. En 1906, alors que, depuis de longues années déjà, cette question revenait sur le tapis et sans résultat à l’Hôtel de Ville de Paris, Lyon décidait de créer de nouveaux marchés aux bestiaux et de nouveaux abattoirs, en rapport avec la densité, chaque jour croissante, de la population. Pour les installer, la municipalité avait acquis de vastes terrains, dans le