JARDINS & COTTAGES 105 Jardin de M. E. T. Slotesbur, Che,nut llill Au XVIII’ siècle, le Président de Chambre, Charles de Brosses écrivait à un de ses amis :  » Vous me demandez si tous ces beaux jardins d’Italie valent mieux que ceux de Versailles, non, assurément. A Versailles, tout est grand, tout porte ce caractère de magnificence inhérante à Louis XIV.  » Il n’est donc pas surprenant que de riches Américains aient éprouvé le même enthousiasme et que M. Jacques Gréber, dont on sait le beau talent d’architecte, fût sollicité par, M. Widener pour réaliser dans sa propriété d’Elkinspark, en Pensylvanie, non loin de Philadelphie, sur une superficie de plus de trente hectares, un des ces Jardins à la Française qui ont si bien guidé le pinceau d’artistes tels que Gaston La Touche, de Marliave, Guirand de Scevola. Les photographies que nous donnons ici de quelques vues d’Elkinspark, montrent jusqu’à quel point l’art de M. Gréber s’est imprégné de cette belle unité de lignes qui régit le parc de Versailles, non moins que celui du château de Vaux et combien il est arrivé à donner à Elkinspark, ce cachet de grandeur et de style majestueux, un peu mélancolique, — des Parcs de Le Nôtre. On peut facilement se rendre compte des sérieuses études de plans qu’il a fallu faire pour meubler de pareils espaces, en réservant savamment de beaux ouverts de charmilles boisées garnies de vases fleuris, au milieu desquels d’immenses éclaircies, délimitées par de vastes terrasses étageant leurs pentes gazonnées et enrichies de corbeilles de plantes rares, ont permis de dessiner ces émouvantes perspectives qui procurent à la vue l’impres-