JARDINS & COTTAGES 65 Façade sur jardin UNE VMLA AU CAME par A7i,ina, Edrei, et Harciy, arckitecies En jetant un rapide coup d’oeil sur les plans comme sur les façades de cette cons-truction, on ne distingue rien qui puisse la situer absolument en Egypte. Si l’on veut bien considérer que l’aristocratie égyptienne passe en Frai-Me les mois les plus chauds de l’année, on comprendra que la conception d’une villa en Egypte ne possède pas nécessairement les caractéristiques de l’architecture des pays chauds. Fallait-il alors trouver dans ces fa çades, proposées pour la terre des Pharaons, un rappel des styles des grandes époques dont tant de vestiges sont conservés à l’admi-ration des visiteurs ? Non, l’Egypte est un pays neuf entièrement européanisé. Les besoins et les habi-tudes de sa population cultivée amènent l’architecte à exécuter ses constructions suivant les modes septentrionaux. Devant l’absence d’une architecture autochtone, si on excepte la conception stric-tement arabe, l’écueil consiste à ne pas tomber dans la copie servile des styles passés, créés pour des horizons d’Ile-de-France. Et ne nous étonnons pas de l’absence d’architecture égyptienne contemporaine. Les changements, dans l’art architectural d’un pays, découlent toujours de certaines modes, certains engouements, en plus de transformations apportées par la découverte de matériaux nouveaux, lesquelles sont communes à toutes les latitudes. Et ces modes, ces engouements sont eux-mêmes provoqués par les nouvelles orientations de la littérature et du théâtre qui ont leur répercussion très visible dans la parure féminine et l’arrangement des intérieurs.