JARDINS CO7’7 A GES Villandry. Un carrefour dans le potager’du Château. Photo A. Vincent. Au siècle suivant, Le Nôtre et son neveu Desgots traçaient le grand’ parterre, transformaient la Nonette alimentant la Cascade, le Grand Canal, et la Manche et faisaient jaillir les eaux dans dix bassins. Le Grand Degré si majestueux, les bois, les îles, un peuple de statues et de fontaines, contribuaient à rendre cette demeure digne du Grand Condé. Les descendants du conquérant y ajoutent d’autres merveilles, jusqu’à ce que la Révolution détruise tout. Le peu qui fut sauvé, se retrouve çà et là dans le domaine moderne, légué à l’Institut par le dernier propriétaire, le duc d’Aumale, héritier des ducs de Bourbon-Condé. Nous n’avons pas voulu reproduire des ensembles trop connus ; seule, la fraîche et délicieuse Ile d’Amour, avec ses gazons, ses treillages et l’ombre tremblante des char-milles évoquera le souvenir d’une société, dont le crayon de Carmontelle nous a conservé tous les acteurs. *** Le banc de Napoléon, la tonnelle de Marie-Louise. C’est un autre inonde et d’autres souvenirs que rappellent ces deux vues de Compiègne. Sans doute, l’ancienne monarchie a bien fait édifier le château par Gabriel ; mais le Consulat y établit un des collèges du Prytanée français (an IX) qui est transformé en Ecole d’Arts et Métiers (an XI), transférée depuis à Châlons. Jusqu’en 1870, les souverains français y séjournent et Napoléon fait embellir le parc, qui renferme un berceau de 1.400 mètres de long, garni de feuillages et de fleurs, voisinant avec des statues de Jouffroy, Chinard, Debay, etc. .** En attendant de donner un aperçu plus complet des jardins de Villandry, nous avons voulu montrer ce qu’un propriétaire de goût, doublé d’un amateur d’art éclairé, a pu obtenir dans un des plus beaux sites de la Tourraine. A côté des richesses d’art espagnol, qui sont la gloire de sa collection, M. le Docteur Carvallo a réalisé une disposition de jardins unique et telle que nos vieux maîtres de la