10 JARDINS lt COTTAGES e;:.41,tei fkj ,’1;44,4 CROQUIS parc nerre LAHALLE, AumMtecte La nature toute seule ne fait pas un jardin. Quelque heureuse que puisse être l’har-monie des choses dans un beau site, quelque joli spectacle qu’un heureux hasard puisse offrir aux yeux ce sera tout autre chose que ce que nos pères appelaient le jardin de plaisance ou de propreté, c’est-à-dire ces beaux jardins qu’on a soin d’entretenir proprement et où l’on recherche principalement la régularité, l’arrangement et, ce qui peut flatter davantage, le goût de l’ordonnance, comme sont les parterres, les bosquets, les boulingrins ornés de portiques, de cabinets de treillages, de figures, de fontaines et de cascades. N’est-il pas même assez frappant que les plus beaux jardins sont plantés dans les régions où la nature peu accidentée est souvent riante mais aussi assez monotone ? . Une des raisons en est que les pays plats ou peu vallonnés sont souvent les plus fertiles et, par conséquent, les mieux appropriés à la création des beaux jardins. On éprouve certainement un charme à sentir plus ou moins consciemment le labeur considérable qu’il faut pour obtenir tout ce qui fait un jardin soigné : Des arbres et des bordures bien taillés, des pelouses pures de toute plante parasite, des massifs de fleurs également réparties et abondantes en toute saison, des figures ou des vases en parfait état d’entretien, des fontaines aux eaux limpides, des allées bien sablées où n’est pas tolérée la moindre mauvaise herbe.