JARDINS S.. COTTAGES 1 Vue de face UN JARD11N de MME LEGRAliN appartenant à Monsieur el Madame André TACHARD On eût pu croire que l’art des jardins, empruntant à la nature des éléments fixes, n’était pas indéfiniment modifiable et que l’intervention humaine y avait donné toute sa mesure. Or, de tous les domaines auxquels toucha l’art moderne, celui-là est un de ceux qu’il a le plus heureusement renouvelés. L’Exposition (le 1925 en apporta des preuves multiples. Que de conceptions différentes peuvent se donner libre cours sur quelques mètres carrés de terrain ! Les uns utilisent surtout la flore en disposant avec goût ses éléments. D’autres se sentent plutôt constructeurs et aménagent des patios, des lieux de repos maçonnés ou bétonnés dans lesquels la verdure et la fleur jouent un rôle de personnages au milieu d’autres. Colonnades, pergolas et treillages, terrasses dallées, fontaines, bassins et vasques, pylônes, bancs et gradins, jarres et poteries diverses, massifs et haies géomé-triques s’accordent avec la féerie des eaux et l’éclat des céramiques, des verreries et de la mosaïque. D’ingénieux artistes ont trouvé pour des matériaux précieux ou pittoresques et leur ajustement au monde végétal des combinaisons d’une surprenante originalité. Nous avons vu sur de petits espaces des inventions ravissantes qui semblaient élargir des cadres trop restreints. La botanique elle-même n’est pas à l’abri des changements imposés par la volonté des hommes. Nos horticulteurs le confirment chaque jour. Notre époque