tions soudanaises et des types de Tombouctou et de Djenné ; des dômes analogues existent dans certains villages de la vallée de la rivière Logone, au-dessous du Tchad ; les bois saillants constituent une armature pour ces constructions en terre battue et servent aussi à grimper pour réparer les dégâts causés par les grandes pluies. Une partie de cette décoration sculptée est inspirée par l’ornementation du Palais de Behanzin à Abomey, et M. Germain Olivier a eu recours au sculpteur Sarrabezolles pour l’exécution. En résumé, le Pavillon de l’Afrique Occidentale Equatoriale et de Madagascar n’est pas une reconstitution mais une sorte d’amalgame fort bien étudié, où les différents éléments forment un ensemble vraiment parfait. La porte d’entrée principale, par laquelle on pénètre dans le Pavillon et qui s’ouvre sous le porche, est à deux vantaux et à imposte en bois coloniaux. Après avoir franchi cette porte, on pénètre dans une haute et large galerie de circulation entourant le hall situé sous le dôme qui forme coupole. Le visiteur est vivement intéressé par une décoration nègre d’un bel effet et excessivement originale. Le hall est de forme octogonale à quatre grands côtés et quatre plus petits formant pans coupés. Les quatre grands côtés sont occupés par de larges et hautes ouvertures à la partie supérieure demi-hexagonale, surmontée de poutres horizontales et à quarante-cinq degrés formant un ensemble à fortes membrures garni de petites cellules ajourées ap-portant de la légèreté à cette ornementation bizarre. Au-dessus de cet ensemble, trois hautes fenêtres occupent chacun des grands côtés du hall. Les petits côtés sont ouverts par une baie de forme rectan-gulaire, beaucoup moins haute que les ouvertures des grands côtés du hall, ces baiessont surmontées au-dessus du lin-teau d’une sorte d’imposte étroite garnie des petites cellules ajourées semblables à celles précitées. Le hall est entouré par une barrière extrêmement bien composée en bois coloniaux de teintes différentes; les mon-tants des deux doubles portillons d’accès sont rehaussés par des décorations noires et dorées extrêmement curieuses. Le sol du hall est en contre-bas de celui de la galerie qui l’entoure d’environ 75 centimètres cette sorte de foise est occupée l’après-midi par des artisans africains qui exécutent devant le public des travaux de bijouterie. Tout autour s’étend un comptoir en bois africain sur lequel sont disposés les bibelots les plus divers, des statuettes, des plats, des boîtes, des coffrets provenant de nos colonies du continent noir. Au milieu de la fosse une vitrine carrée, basse. en bois, inspirée de l’art nègre, renferme des tissus, des ivoires et des petits objets de curiosité. Les pilastres enfin sont garnis par des objets exposés, des tissus fort curieux, des masques bizarres, des lances finement travaillé., des sacoches, des armes aux fourreaux en cuirs ciselés décorés aux tons extrê-mement vifs. Cette galerie offre un aspect encore plus curieux avec toute sa décoration. Elle épouse la forme élégante du hall et donne un développement de murs important, permettant une grande et belle exposition des vitrines et des objets. Une large frise couronne cette galerie; elle est garnie d’orne-ments africains sur fond noir de différents types, quelques-uns même avec personnages. On pénètre dans une salle servant d’Exposition aux bois coloniaux par une petite porte encadrée de deux montants réunis par un bandeau de même largeur débordant sur leurs côtés en bois couverts de personnages sculptés ; le bois est apparent mais rehaussé en certaines parties par de la couleur blanche et de la conteur noire. Cette porte, à la décoration très naïve, retient particulièrement l’attention LEI. DE CIRCULATION Phoeo Cqele