FAÏENCES se PORCELAINES DE RIGA LETTONIE Pays essentiellement agricole et forestier, appelé à la renaissance nationale par le traité de Versailles, la jeune République, après avoir subi les conséquences de la révolu-tion bolchevique, fait des efforts méritoires pour développer son activité industrielle et artistique. Ce coquet stand installé au Grand Palais par les soins du docteur M. Welters, commis-saire général, ministre de Lettonie, et de M. Jean Rick-stins, délégué du ministre des Affaires étrangères, témoigne des résultats qui sont déjà obtenus. Certaines industries et presque toutes les branches des arts appliqués sont repré-sentées. La Lettonie, que, de son nom véritable, les Fran-çais doivent appeler Latvie, ne possède plus de fabriques importantes, ni de centres de production; les industries sont disséminées et l’usage de petits ateliers est très répandu. Il convient de si-gnaler à ce propos l’heureuse initiative de la Ligue natio-nale des femmes lettones qui stimule la production nationale. Cette oeuvre à trouvé des auxiliaires en M. Paegle, peintre et savant ethnographe, et en Mme Par-gle, sculpteur, qui fait réaliser les trouvailles de son man dans les ateliers qu’elle dirige à Riga. Entre autres objets, ils exposent des tapis tissés, ainsi que Mme Uban. Cette industrie est encore à ses débuts. Mme Rosenthal pré-sente quelques échantillons d’art textile. motifs. Des boucles d’oreilles en argent et en ambre attirent également l’attention. L’ambre se trouve en abondance sur les plages, telles que Marienbad, Dublin. Des boucles en étain travaillé d’une forme curieuse, servent de boutons de chemisepour les vêtements maseulinset d’agrafes aux femmes. Des rideaux en étamine brodés et des toiles couvrent les murs. Le lin et le chanvre constituent une des prin-cipales productions de la Latvie, et avant la guerre on en exportait beaucoup. Les maisons d’édition de l’Etat, de Welters et Repu, de Leta, ont envoyé des albums intéressants d’arts décoratifs (motifs, broderies, tissages), des contes popu-laires. La céramique est repré-sentée par une collection d’assiettes en faience; déco-rées à la main, sur lesquelles on peut étudier en plus de sujets purement nationaux (types de paysans, famille rassemblée autour du feu, paysages), les tendances de l’art moderne; un service à thé de porcelaine, quelques objets en terre cuite émail-lée. En revanche on peut regretter que l’Ecole des Arts et Métiers de Riga ne nous ait pas envoyé de meu-bles, à part un petit envoi qui est pourtant bien cu-rieux. L’exposition de la Lettonie revenant à la vie nationale tend peut-être davantage à faire réfléchir qu’a émerveiller et permet d’envisager son avenir sous des auspices de bon augure. ‘,RODER Dans les vitrines exposées au milieu de la salle on voit des châles au dessin délicat, des costumes nationaux de femme composés d’une jupe de toile tissée en bandes multicolores, d’un blouson blanc brodé et d’une sorte de peplum, des gants, des bonnets de laine, tricotés à la main, agrémentés de jolis NI Zina SA8NINE. 117