LA SECTION YOUGO-SLAVE La section Yougo-Slave à l’Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes aura eu pour premier avantage d’ai-der la plupart des Français à différencier le royaume des L’art décoratif de ce pays — mobilier, tissus, céramique, verreries — est d’un très réel intérêt. A vrai dire, l’effort vers l’industrialisation des anciens métiers populaires en est encore Phola C PEIIT SALON Serbes, Croateset Slovènes, de la République tchéco-slovaque. Cette section se compose d’un pavillon national, sur le Cours-la-Reine, par M. Stepan Aribar, architecte à Zagreb, de plusieurs stands au ren-de-chaussée du Grand Palais, consacrés au mobilier, à la parure, à l’art du théâtre au premier étage, classe de l’ensei-gnement. Enfin, dans la galerie des Invalides, groupe de l’ar-chitecture; boutiques, pour la présentation d’objets d’art décoratif, exécutés par l’ar-chitecte Branislav Koyitch. Cette importante participa-tion est méritoire, les ressources du royaume des Serbes, Croates et Slovènes étant pour l’heure spécialement employées à la restauration d’un des pays les plus dévastés par la guerre. On connaît mal la Yougo-Slavie, et c’est dommage. Au commencement de 1813, Charles Nodier fut appelé à exercer les fonctions de biblio-thécaire dela ville de Ljubljana, capitale actuelle des Slovènes. Le « Gouvernement de Car-niole — écrivit-il, plus tard, dans la préface de l’Examen critique des dicticnnaires de la langue Jrançaise — placé alors sous l’autorité sage et paternelle de M. le Comte Bertrand, m’appelait de cinq cents lieues pour administrer une des meilleures bibliothèques de l’Europe.  » Tout simplement… SALLU A MANI,. holo C à la période des prémices. L’outillage est ce qui manque le plus. Mais la tradition, ois la culture européenne apparaît sin-gulièrement pénétrée d’in-fluences orientales, est forte et favorise certainement l’essor de ce pays. La Yougo-Slavie est grosse pro-ductrice de bois, de textiles (coton et lin), de laines (trico-tages), de chanvre, de papier, de matières colorantes, de céramique et de verrerie, de fer, de cuir. Rien ne s’oppose, dans ce pays, à la prochaine renaissance qu’annonce l’exposition ac-tuelle, et dont les chansons populaires serbes, lentes d’allure, tristes, naïves, sentimentales, nous donnent comme un délicieux avant-goût. Le théâtre national de Bel-grade a toujours joué un rôle considérable d’éducations, voire de propagande politique. Doté d’uns plateau tournant, il vient de trouver, après la guerre, l’occasion de renforcer sa troupe et de compléter son organisation technique dans le sens de la tradition slave, grâceàla présence de nombreux artistes russes réfugiés à Belgrade. Sa participations à l’Expo-sition internationale des Arts décoratifs et industriels mo-dernes, classe du théâtre, est des plus remarquables. , M. G. VliSTIBULE 114 Pholo Chevo,on