LES ARTS DE LA RUE Ce sont les arts vivants, s’ils existent. Et ils existent mais non pas comme les esthètes l’imaginent, avec des canons et des règles immuables. Ils sont, parce qu’il y a la vie quoti-dienne, l’adap-tation de tout au besoin im-médiat. Bonne idée, que de leur consacrer une classe de l’Exposition ! L’erreur, car il y en a une, et très grave, c’est d’avoir voulu mettre l’art de la rue sur les murs plats et sans air du grand Palais. Aucune R,P Se, ni même LA BOUTIQUE OU SIMULTANEASHE GUEVREKIAN, ARCHITECTE celle du théâ-tre, ne souffre autant que celle-ci du manque d’air. On pensait trouver en des salles lumineuses, de vraie lumière, un ensemble de maquettes violentes ou tendres, insinuantes ou brutales dans leur significa-tion, des ensei-gnes et des affiches d’un style neuf, ou, du moins, dé-gagé des in-fluences de l’époque indi-gente qui sui-vit egos. Rien ou presque. Les arts de la me, s’ils sont représentés dam l’Exposi-tion, ce n’est guère au Grand Palais. Ces dé-cors minuscu-les, ces ara-besques misé-R. SIEGEL PSI,. ahan T, ARCHITECTE Rcp rables, cette paperasserie ne signifient rien. Les vrais décorateurs de la me se sont abstenus ou ils ont bien dégénéré. Les éditeurs publicitaires sont-ils respon-sables des mé-diocrités qu’ils nous propo-sent ? Hormis Coquemer et Hachard et C., leurs produc-tions sont pué-riles ou sotte-ment préten-tieuses. En y regar-dant bien, on constate que ce qui manque le plus, ce sont les organisa- 00005m CCHENIES noivaey teurs, les créa- R.IIERBST, accairacre teurs surtout. Les éléments existent, d’un art public qui passe le médiocre, prôné habituellement par la mercante. Il n’y a que r d’ouvrir les yeux pour s’en assurer, au long des rues de Paris — et même ici, au Grand Pa-lais. Les électri-ciens, les colo-ristes, les im-primeurs sont d’habiles gens les artistes ne créent rien qui utilise les éléments de beauté quoti-dienne, qui mette en oeuvre l’apport de ces artisans in-génieux et I. doués. BOUTIQUE BECKER POLIAKOFF, eacnrrecre Pse IOI