transparente. Les perfectionnements que, vers 1760, Josiah Wedgwood apporta à la fabrication de cette céramique firent de cette faïence fine un article à tel point anglais que la plupart de nos contemporains l’appellent encore faience anglaise. Dans la même catégorie des poteries à pâte dure, opaque, argilo-siliceuse, sont encore les grès-céra-mes. Il y a des grès com-muns et des grès fins, se-lon la pureté de l’argile employée. Quant au décor, aux grès flammés, c’est plus loin qu’il en sera question. Enfin, dernière catégorie, les poteries à pâte dure et translucide : la porcelaine. Avant de fabriquer la por-celaine dure, l’Europe a fabriqué la porcelaine ten-dre, la pâte tendre — faci-lement rayable au couteau. Les Chinois sont les inven-teurs de ce procédé pres-tigieux dont ils gardèrent très longtemps le secret. La vogue des porcelaines de la Chine fut très grande, chea nous, au xvne siècle. On imaginait à plaisir sur le thème des mystères de leur fabrication. La pâte, assu-rait-on, était formée de coquilles d’reufs que l’on laissait fermenter durant des siècles. Et l’on attri-buait à la porcelaine les qualités les plus merveil-leuses, notamment celle de révéler la présence du poison. Dès 0673, on fabriquait, à Rouen, la pâte tendre. A Sèvres, un siècle après, commençait la mise en oeuvre du secret de la pâte dure. La critique détaillée, pièce par pièce, des travaux céra-miques présentés à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes eût été une entreprise à peu près impossible. On a préféré vous donner le moyen de saisir à travers cette pléthore quelques indispensables fils conducteurs. Il importe donc d’examiner première-ment si le potier a su ou non tirer parti des qualités .de la matière, et si l’usage assigné à l’objet convient à celui-ci. De même, le décor d’une pièce ne dépend pas uni-quement de la fantaisie de l’artiste. Le feu, ici, est le collaborateur indispen-sable. Dans le premier secteur de la classe II, au Grand-Palais, voyer les services de table et de toilette, les vases et articles divers en faïence fine, de MM. Bou-tenger et C. ; les produits, abordables, des faïenceries de Longwy ; les porce-laines de M. Bocquillon ; les artistiques poteries ver-nissées de M. Jean Besnard, de M. Floucault, de M. et Mme Massoul, de M. Bar-bon Job. Les magasins du Prie-letnim., dans le second sec-teur, présentent un en-semble qui, de la faïence fine aux produits stanni-fères, est d’une charmante distinction ; la porcelaine est représentée dans ce même secteur par les en-vois de MM. Haviland et C., Théodore Haviland, Fourmaintraux ; les grès, par ceux de MM. Renoleau, Lourioux, Devoucoux, Pld. xtp Greber ; les faïences et poteries vernissées, par ceux des Faïenceries de Sarreguemines, de Mlle Ray, de MM. Harant, Lyses, Ruepp, Fait et Guillard, Jean Luce, Mlle Jouin, M. Godin, Mlle Hélène Heiligenstein Chatrousse, Mme Aries Thiébaut, CABINET DE TOILETTE. RUHLMANN PAVILLON DES D. R, S. S. PORCELAINES DES MANUFACTURES DE L.ETAT 89