ny Cs ITT rr MITE GAIIMISE. de trop nombreuses preuves de sa fécondité d’imagination dans toutes les branches de l’art appliqué pour qu’il soit nécessaire d’énumérer ici les qualités par lesquelles il s’est conquis l’estime des amateurs, des industriels d’art et du grand public. Son service à thé en argent s’impose à l’attention par la souplesse de sa forme et l’à-propos de son ornementation ; c’est une chose parfaitement réussie et à tous les égards. Luc Lanel, lui, est ce jeune artiste qui s’est fait déjà un nom dans les Saloirs d’Arts Décoratifs. Il est par-venu à utiliser avec ingéniosité certains procédés déjà anciens, mais sans cesse améliorés, des Ateliers Christofle, le métal gravé incrusté d’or et d’argent par les dépôts électrochimiques, la damasquine, le métal forgé, le nichon-mé, technique japonaise et que Dela-herche avait jadis, lui aussi, mis en valeur. Tant en pièces d’argenterie pure qu’en pièces de métal gravé et incrusté, aux patines singulièrement attrayantes, ses envois au Pavillon de l’Esplanade des Invalides sont non, breux. L’ornementation géométrique semble exercer sur lui une séduction particulière ; il excelle ainsi à inscrire aux flancs d’un vase, ou sur la corolle ouverte d’une coupe, au bord d’un Plat ou d’un plateau ou sur le cylindre d’une boite à poudre ou d’une bon-bonnière, des motifs réguliers ou fan-taisistes, d’une régularité fort ingé-nieuse et d’une fantaisie vraiment charmante. Quant à ses travaux d’argent, ils se font remarquer par une rare franchise de parti pris, une louable logique orne-os,ÈvRr.Rn. Cr16rnxorr.1. mentale, et je vois peu de services de toilette, parmi ceux qui ont vu le jour depuis quelques années, qui s’aillent mieux- que celui de Luc Lanel. Lue Lanel est, conne Fjerdingstad, un »dés collaborateurs attitrés de Chris-toile. Il fait partie de cet atelier de création actuellement dirigé par 11M. Bouilhet et de Ribes-Christofle d’où sont sorties depuis plus de So ans, tant d’ceuvres dignes d’intérêt. C’est peut-être par le couvert de table qu’il est possible d’agir le plus puissamment et le plus efficacement sur l’esprit et le goût public, en faisant pénétrer dans les intérieurs moyens des objets d’usage quotidien de bonne matière et de forme soignée. FLACONS CRIS I/X BACCARAT ORFÈVRERIE CHRISTOFITI 7ô bo5:stetq’Ceescecsaa:e couverts, ces evelreresdiàs sans esprit de paradoxe, des choses humaines ; elles ont été conçues, dessinées, modelées, martelées, exé-cutées par des hommes, pour d’autres hommes; elles sont aujourd’hui, telles qu’on les peut voir parmi l’étincel-lement dis Pavillon Christofle-Baccarat, des pièces uniques ; elles seront, demain, fabriquées par milliers, et répandues dans le monde entier pour l’usage quotidien des hommes ; elles témoi-gneront du goût français de notre époque, de notre ingéniosité décor, tive, de notre conception du luxe moderne, de ce luxe, le premier de tous, le luxe de la table ; sous tout cela, dans tout cela, vit une parcelle de l’esprit français et du génie français. Gabriel BouREY.