INDUSTRIE DU VERRE De par sa fragilité même, la verrerie est tenue à un con-tinuel renouvellement. Mais pourtant le champ de son évo-lution reste assez restreint puisque les usages du verre sont toujours semblables. Depuis toujours aussi, le verre fut employé à la fa-brication des vases devant contenir des fleurs qui, de tout temps ont embelli la demeure des hommes. Là aussi les formes ont peu évo-lué, les premiers artisans ayant tout de suite trouvé les combinaisons les plus harmonieuses. Après avoir passé en re-vue la verrerie à l’exposi-tion, il faut reconnaître, dût notre amour-propre natio-nal en souffrir, que notre production est nettement inférieure à celle de bien des nations étrangères, no-tamment la Suède, la Tché-co -Slovaquie, l’Autriche, etc… Rares sont les formes que nous avons renouvelées. Parmi nos verriers d’art, MarMot reste le meilleur. Il joint le sens de la couleur et de la forme qui sont les apa-nages de l’artiste à la tech-nique sûre d’un parfait arti-san. Goupy fait de belles pâtes savoureuses à Eceil, Luce trouve d’amusantes fantaisies. Pour les verreries de ta. ble, Lalique reste le grand maître verrier qu’il est pour les pâtes ,de verre. Quant aux verreries de table, Ronard et Luce les f ont géné-ralement assorties aux services de porcelaine ou de faïence. Tout le monde connaît de tout temps les cristaux tail-lés de Bohême et dont le secret remonte à plusieurs siècles. La Bohême fut toujours un centre actif pour la verrerie. Au xvie siècle, elle possédait déjà trente-quatre 7 fabriques. Au surie elle est exportée en Europe et de-vient fort à la mode. Main-tenant son activité s’est encore accrue puisque le nombre des usines de fabri-cation s’est élevé à cent quarante-huit. La Suède fait preuve d’un goût parfait qui est son apanage dans tons les do-maines de l’art décoratif. L’Autriche ne reste pas inférieure. La maison Lob-meyr, dans une vitrine d’un goût sûr et qui est bien de Vienne, présente au Pavillon de la rue des Nations de belles oeuvres aux formes recherchées de Haerdlt, Hoffmann, Strnad, Powolny, etc… — L’Italie continue ses traditions qui restent charmantes. Quant à l’U.R.S.S., où la céramique est si intéres-sante, elle n’a pas encore eu le temps de se renou-veler. La seule pièce vrai-ment moderne est un verre gracile sur lequel est gravée finement l’étoile des So-viets. A la section espagnole M. Joseph Gol nous pré-sente une collection com-plète de très beaux] verres; émaux d’une grande richesse de coloris. – – PAVILLON DU TOURISME. R, mALLET-STEVENS, ARCHITECTE SCULPTURE DE 5..J. MARTEL VITRAUX DE NAVARRE, EIDERS PAR JANIN VERRERIE DE LALIQUE Sue et Mare qui exposent dans leur pavillon d’intéressantes pièces, orientent toujours leurs recherches vers les traditions Louis-Philippe, voire même Second Empire. Ils obtiennent ainsi des formes grasses qui ne sauraient nous déplaire. VERRERIF. DA. LALIQUE Tel est le bilan d’une visite aux sections de la ver-rerie. Puissent les beaux exemples venus de l’étranger, renouveler un peu nos traditions assoupies. Marie DORMOY. 7.
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