gare souterraine, au moyen de hautes étagères destinées à recevoir des pots de fleurs. Illesa peintes d’un rouge écarlate, avec filets bleus, et les a accompagnées de minces pylônes terminés en boutons de lo-tus, ainsi que de balustrades or-nées de chry-santhèmes ja-ponais. Si M. Lambert attire immanquable-ment le regard du visiteur, il ne parait pas s’être beaucoup souciédes fleurs qu’on lui de-mandait de pré-senter. Nous signa-lerons le Pavil-lon du P ri n-t emp s, non point parce que nous le préfé-ons aux au-tres, mais parce qu’il se ratta-che par sa coll-é—. ception à l’art P.. Art V.. des jardins. UN COIN DU PAVILLON DU PR.messes Sous une corni-che, aux lieu et place d’une colonne, s’élève un if; les chapiteaux sont composés de corbeilles fleuries d’où retombent des guir-landes de feuillages; les plantes et les fleurs qui sont des ornements surajoutés dans les autres palais, font ici partie de l’architecture. Il fallait une décoration pour couper en son milieu l’ave-nue et rompre sa monotonie. La Manufacture de Sèvres s’est chargée de réaliser ce projet. Elle a installé un jardin très discret avec des bassins dont les margelles en car-reaux de faïence turquoise s’accordent très bien avec l’eau et les fleurs; mais elle a élevé de chaque côté d’énormes vases blancs vernissés qui sont extrême-ment gênants; ils dissimu-lent la perspective; ils écra-sent le bassin que Laprade a installé en arrière et qui devient par cela même inu-tile: ses arcatures en mar-bre rose, sur lesquelles sont perchés des enfants dorés, et où circule de l’eau en cascade, paraissent d’une maigreur extrême. Heureu-sement que des nymphéas et de ravissants massifs de pois de senteur nous con-solent de cette demi-réus-site. Le long du reste de l’avenue, dans les emplacements rec-tangulaires réservés entre chaque palais, on trouvera des jardins. Voici le jardin de Mallet-Stevens et les arbres de J. et J. Martel, en ciment, plantés aux quatre coins d’une pelouse creuse au fond de laquelle repose un tapis de fleurs (c’est une manière intelligente de les mettre à l’abri du vent). Vacherot qui s’est surtout préoccupé des angles de son quadrilatère: chacun d’eux est orné d’une fontaine à mas-que de faune, précédée par un gazon aux con-tours géométri-ques; d ‘autre part, il a entou-ré son jardin d’une pergola rouge; il a placé au centre un bassin au milieu duquel s’élève un gosse ridi-cule. Voici en-core contre le pavillon de Sue et Mare, une fontaine en mosaïque qui ressemble à un édicule dont noirs préférons laisser deviner le nom. Enfin, voici Herbu, avec ses flots de capucines s’échappant de corbeilles montées sur échasses. M. Cuevrekian disposait d’un terrain triangulaire, en face de la Bibliothèque de Balard. Il s’en est tiré très habi-lement et avec beaucoup d’originalité. Des gazons disposés suivant des plans différents qui se coupent en triangles, accompagnent un bassin blanc à compartiments dont le fond est peint de cercles concentriques en couleur, qui res-semblent à deàçibles. L’eau s’échappe dan,ces bassins, sorte de godets à aquarelle, par des tuyaux jumelés comme les canons d’un dreadnought. En arrière, contre le mur de feuillages, s’élèveunepalissade compo-sée deplaquesdeverretrian-gulaires dégradées du rose au blanc. En somme gazon vert, bassin blanc à fond bleu et rouge, forment avec cette clôture un arrange-ment de couleurs assez pi-quantes. On fait le reproche à l’Ex-position des Arts Décoratifs d’être très peu démocrati-que. Certes,il aurait été utile pour ce qui nous concerne, de montrer un potager, un projet de jardin pour mai-son ouvrière; mais encore une fois, on manquait de la place nécessaire et il fallait se contenter de placer d’agréables décorations fragmentaires, inutilisables ailleurs. Étant donné ce but très limité, le résultat n’est vraiment point mauvais. Marcel WEBER ce JARDIN DI, L1 PRINCIPAUTB Dr MONACO ee JARDIN 62