avec leurs routes poussiéreuses et leurs champs de roses et dkeillets. Derrière le Pavillon des Arts du Feu, on remar-quera un gazon en. pointe qui est traversé par des bandes parallèles de petites plantes vertes au ton mat; elles met-tent en valeur le brillant du gazon; elles font songer aux pa-piers filigranés, aux étoffes rayées, c’est bien peu de chose dira-t-on; mais encore fallait-il y pen-ser. Il y a quan-tité de sculp-tures au Cours-la-Reine. Il ne faut point s’é-tonner de leur médiocrité, rien nenouspermet-tait, après avoir visité les Sa-lons, d’espé-rer qu’elles se révéleraient tout à coup comme d’admirables chefs-d’ceuvre à l’occasion de l’Expo-sition des Arts Décoratifs. Si leur but est d’ajouter de l’agrément aux jardins, la plupart l’ont manqué. Voici deux chevreaux se disputant une branche, composition assez puérile qui occupe on ne sait pourquoi une place d’honneur, face à la porte Concorde. Voici, vis-à-vis du Pavillon de la Ville de Paris la Fontaine de Lyée de Belleau, d’une mosaïque de clinquant, le portique en grès rose de Fougère, les faunes de Mars Vallett, la Vasque de Martial éditée par Barbedienne, une imitation de sculpture pisane et un composé de gréco-bouddhique et de Jean Goujon par Edo Canto, -un enfant assis sur une tête de bélier par Févola. ho. Art LE JAR°. DES •• ALPES-MARITImES Photo Art Mont LES PARTERRES DE LAPRADE Plus loin la <• Danse triomphale" de Sarrabezolles une Pallas bondissante et dorée; •' les Illusions et le Regret " de Mlle Heuvelmans personnages aux mouvements éplo-rés pris au ralenti. Dans l'espace circulaire très ombragé attribué à M. Courtois, il était difficile de faire quelque chose qui parût agréable autour de la Fontaine des Cygnes " de M. Loyau (un enchevêtrement compliqué de bêtes dorées au milieu d'un bassin); M. Courtois s'est contenté d'entourer le cirque de feuillages, de piliers en maçonnerie d'un rose • tendre, réunis entre eux par un treillage blanc et de placer dans an coin un banc jaune canari L'or le rose, le blanc et le jaune enveloppé dans le vert des feuillages, c'est affreux. Maintenant nous nous dirigerons vers la partie du Cours-la-Reine qui se trouve en arrière du Grand Palais, après le Pavillon Britannique. Ici, on s'en souvient, il existait déjà un jardin, un jardin pittoresque " avec des escaliers et des grottes; il est à peu près resté tel quel, avec en plus, quelques sculptures pénibles comme cette femme étendue à plat ventre dans un bassin et qui regarde un bouc penché vers elle. L'unique endroit véritablement transformé est situé en face du Pavillon du Commissariat. On trouvera là une curio-sité au milieu d'un bassin circulaire se dresse une fontaine composée de longues feuilles de ciment, bleues et blanches, appuyées les unes contre les autres et de hauteur différente. C'est une sorte de fétiche de la Nouvelle-Zélande. L'eau s'échappe par nappes sur les côtés en formant une rosace. Autour du bassin des bancs alternent avec des caisses de fleurs en ciment, qui ressemblent à des coffres à charbon. La seule chose qui soit ici digne d'intérêt c'est le nu de Despiau : une femme debout dans une niche, avec une attitude grave et simple. Après la roseraie du Luxembourg, il faut visiter l'abri dans lequel la Société d'Horticulture organise tous les mois son Exposition temporaire. Au début de juin, Vilmorin occupait tout le parterre central; il était transformé en champ vallonné de fleurs multicolores surmonté sur les côtés par de sombres pavots et de minces digitales. Spectacle féerique auquel s'ajoutaient des roses merveilleuses. Dans le jardin du Cours Albert-Ier, l'Alsace-Lorraine, le village Français, les Colonies, ont occupé toute la place. Et sur le quai, comme des pièces de feu d'artifice, on a aligné les arbres fruitiers aux branches étirées. On trou-vera là aussi des ifs taillés en forme de pagode et une serre pour plantes rares. Retournons sur nos pas et dirigeons-nous vers l'Esplanade des Invalides. LE JARDM DE JACQUES LAMBERT Nous avons dit au début quelles difficultés se présentaient. Dans l'impossibilité où l'on était de planter des arbres on a chargé M. Jacques Lambert de masquer les prises d'air de la