dées, qui sont com-me un reflet des splendeurs autom-nales ou des délica-tesses des brouillards matinaux, sont faits pour des épaules souveraines ; elle travaille aussi la fourrure d’une ma-nière qui lui est essentiellement per-sonnelle et elle fait jouer les tons neu-tres des ‘pelleteries avec une étonnante virtuosité ; elle mêle les fourrures à la broderie, le métal à la laine ou à la soie, mais elle n’em-ploie le métal que I t, o Ilarevid dans des tons mats STORES EN DENTELLE O., NICE. M… CHAIIERT.OUPONT et assourdis et lui fait rendre tout son maximum d’élégance riche et discrète. Elle excelle aussi dans les bibelots précieux ; le petit chapeau, le sac, la ceinture prennent SOUS ses doigts un caractère de raffinement et de perfection qu’on ne peut guère dépasser; rien n’a plus de chic, ni plus d’opulente sobriété que certains sacs bro-dés de métal de plusieurs tons dans la gamme des ors, dont le travail est d’une précision, d’un achevé aussi parfait que celui d’une pièce d’orfèvrerie. ,l »‘d » enrnox ART Toutes ces choses portent en elles l’indiscutable empreinte d’une vraie nature d’artiste. Ainsi cette partie de l’exposition apporte la confirmation de talents déjà reconnus, de réputations bien établies ; on y chercherait en vain la note nouvelle qui fait éclair, qui charme et qui choque, mais qui enchante l’esprit et les yeux et révèle une orientation nouvelle des tendances et du goût. On ne trouve là que le résumé de tout ce que, depuis dix ans, nous ont fait connaître les multiples exposi-tions du Salon d’Automne ou du Pavillon de Maman. C’est un peu comme si l’on feuille-tait un dictionnaire agréablement illustré. Dans d’autres arts mineurs l’adresse fémi-nine trouve à s’exercer, dans la maroquinerie excellent Mlles Eve Clarice, Moullade, Ger-main, Mmes de Parceval, Juliette Pelletier, Merin, Lioty, de Félice. Dans les cartonnages, on rencontre des boîtes fort amusantes exécutées par Mlle Yvonne Bondy et qui jouent, — sans qu’on s’y laisse prendre—la marque-terie d’Alsace. La jeune artiste a dépen-sé dans la composi-tion de ces boites une imagination pleine de verve; il sera plaisant de recevoir, au Jour de l’An, des choco-lats enfermés dans ces coffrets sur les-quels se dressent le Chevalier errant, la Châtelaine solitaire, l’Amour messager, l’Escalier désert, la Chimère à tête de bélier. L’art du jouet de-vrait aussi solliciter l’invention féminine. Rien de nouveau pourtant ne se révèle au village du jouet. On y peut admirer les poupées de Mme Lazarska et d’autre de Mme. Rouxel, de Mme de Kasparek sans découvrir une orientation nouvelle dans l’existence de la poupée. On sera toutefois amusé par le palais des Fées de Mme Consuelo Fould, par la rue à Marseille de Mlle Louise Deverin qui a groupé avec humour des per-sonnages pittoresques, par les poupées de Mme Wassi-lieff, dans une chambre- de l’ambassade. Nur,r.o.sr.a.,E c. DU In:MAUDE SV On ne devra pas négliger de ET DENTELLE ‘› 58 reconnaître la participation féminine dans les manifestations d’Art sacré. Dans l’Eglige du Village ces collaborations sont nombreuses. Mme Peu-gniez y expose un fort beau tapis d’autel composé sur le Cantique des Cantiques. Les chasubles de Mlles Cléry, Desvallières, Fauchon sont à la fois rituelles et fort modernisées, les étendards de Mme Paule Marrot, les cierges peints de Mlle Hélène Saint-René Taillandier témoi-gnent de l’esprit de renouveau qui se fait sentir dans l’art religieux. Beaucoup d’autres preuves de l’adresse et du goût féminins sont éparpillées dans ces lieux éphémères, mais comme les ileum des champs, elles sont trop; on ne peut les cueillir toutes et les lier en gerbe. Chacun selon son tempérament et ses préférences saura cueillir ‘ celles qui lui plaisent et garder dans sa mémoire- les noms des bonnes ouvrières qui excellent à cultiver ces plantes modestes des jardins de l’art. Bouta. STATUETTE MARGUERITE CRISSAS/