faut et à l’admirable ferveur avec laquelle est communiqué cet enseignement. Il s’ensuit que la qualité des réalisations ici multipliées à l’envi est telle qu’on ne ‘peut comparer cet ensemble radieux qu’aux plus séduisantes trouvailles des Viennois, avec lesquels s’établissent, par rencontre fortuite, d’éton-nants rapprochements. Ici et là, même souci de sauvegarder l’originalité et l’ingéniosité du créateur. Insistons sur ces dons mêmes, prodigués par nos écoliers parisiens à qui l’on a enseigné les métiers les plus divers, et qui ont su garnir, agencer et décorer une série de stands comprenant — nous sommes dans une école de filles —une lingerie, un atelier en travail, où le cours complémentaire manuel e ménager prépare les personnages et les costumes d’une féerie, la e Belle au bois dormant », prétexte à d’amu-santes fantaisies, mannequins, animaux, coussins brodés, etc., plus loin, la classe, ornée d’une frise, avec ses pupitres, ses tables et ses chaises aux teintes claires et si conformes à l’hygiène. Puis viennent la bibliothèque, avec ses rayons chargés de livres historiés, avec leurs belles gardes et leurs reliures fleuries, la cuisine et son annexe, avec des fruits appétis-sants exécutés en étoffe, la salle à manger cantine, avec le couvert dressé, mais quand donc l’école permettra-t-elle ce TA. Tou. el Potion PAPPELON DE DE PARIS. CUISINE Ah. Tou. d Petitine LE CIEUX., DES TOUT-PETITS luxe aimable et si propret qui a jailli pourtant du cerveau d’enfants de Belleville ou de Ménilmontant ! Admirez encore la salle de dessin et le bureau de la directrice où celle-ci figurée par un mannequin exécuté non sans humour reçoit une gracieuse élève. Et admirez surtout le théâtre où l’on a représenté Cen-drillon et le beau carrosse, l’Arbre de Noël, avec les joliets sculptés et ornés d’un effet si pittoresque, le guignol des tout-petits et enfin le jardin d’enfants avec sa pergola rouge et ses murs blancs garnis de fleurs et d’instruments de jeux et de sports. Tout ici respire la joie et la confiance et chante les déli-cieuses inventions de l’âme enfantine. • Mais n’oublions pas que sous ce programme attrayant, nous reconnaissons le désir de satisfaire aux données de l’orientation professionnelle et que c’est parmi ces enfants, si magnifiquement entraînés, dès les bancs de l’école pri-maire, à la création d’une œuvre d’art, que se recruteront les meilleurs élèves des écoles professionnelles. Il n’y a pas de solution de continuité entre le moment où l’enfant suit le don généreux de sa naturelle exubérance et celui où l’apprentissage de lois plus rigoureuses lui assure l’acquisition du beau métier. Georges Rteox. 30