Photo 0.1122 ‘MAME.« DE L’AMBASSADRICE, PAR GROULT TABLEAU DE MARI. LAURI DICI> symboles officiels, leur tonalité claire sans froideur. Le plafond est rompu en son centre par un évidement carré d’oit tombe une lumière invisible. Il s’achève par sine corniche à motifs géométriques d’un ton d’or très discret. A cette corniche, touche une haute frise toute blanche où alternent des groupes décoratifs immobiles et animés. Au centre des parois latérales du salon, des colonnes rondes portant cette frise, forment un léger décrochement. De droite et de gauche, en retrait, de hautes glaces s’élancent. Celles de gauche sont nues, cernées d’un trait d’argent discret, couronnées à leur faîte d’un léger dais de stuc blanc, celles de droite ont destination de portes. Elles portent une admi-rable armature de fer forgé argenté. Plus loin, ce sont deux vitrines creusées dans l’épaisseur du mur, ne faisant pas saillie, animées d’objets précieux. Le fondée la pièce, coupé à droite et à gauche par deux portes basses, est occupé par un panneau décoratif de Follot dont la présentation architecturale seule est heureuse. Pour le sol, l’on a trouvé un ton capucine véritablement admirable sur lequel chante le splendide tapis de Benedictus. Ce tapis rectangulaire, à pans coupés occupe tout le cceur de 24 la pièce. Il est d’une composition raffinée; son inspiration empruntée à la fleur, l’utilise comme tache légère ou intense. Les valeurs fortes sont groupées à quelque distance des extré-mités et comme enfermées en deux losanges qui se chevau-chent. Tout autour (relies, c’est le chatoiement des notes douces. Un cerne sombre isole cette œuvre dont la perfection technique répond à la magnificence de l’invention. La soie des murailles — ces retombées de fusées or sur fond vieux rouge — est aussi d’une beauté remarquable: Le désaccord commence lorsqu’on examine les meubles. L’immense pièce en contient de fort beaux, malheureuse-ment ils sont disparates. Face à face voici un bahut bas de Bouchet, couvert de marqueteries délicates qui décèle la recherche de la grâce et le respect de la tradition, et une bibliothèque-vitrine de Jallot, meuble admirable en soi, niais tout imprégné d’esprit géométrique. Les sièges offrent la même choquante diversité. Le grand canapé et les fauteuils de bois doré qui occupent le centre du salon.ont été conçus dans un esprit tout classique et parfaitement défendable. Leurs lignes calmes sont belles, le brocart gris et rose qui les recouvre est de la plus noble harmonie. Derrière eux, contre la muraille, de petitsfauteuils gris sont recouverts d’une tapisserie verte sur fond gris qui est un contresens criard. Enfin d’autres fauteuils — pleins de mérite — franchement modernes, avec de larges parties de bois doré et sculpté, sont recouverts d’une soie grenat quise heurte au tapis capucine. Notons enfin l’erreur d’orner les murs d’un salon de réception officielle avec un dessin et des tableaux qui ne sont que des études. On a peine à croire à sa destination, lorsque, franchissant le seuil du Salon de réception, l’on pénètre dans la salle à manger dite d’apparat. Ses dimensions exiguës pour une telle destination, l’incroyable vulgarité des fresques qui trouent la muraille, la laideur des appliques d’éclairage, la pauvreté du plafond de verre, le manque de gravité, sinon d’humour, des hauts-reliefs dorés de M. Max Blondat, enfin ce mobilier hésitant entre le Louis XV, le chinois et le rustique, tout nous déconcerte. Les objets qui ornent la table ont seuls quelque noblesse. On passe, pour aller d’une aile dans l’autre, dans une galerie qui est une des parties les plus banales de toute l’Exposition, raccord maladroit décoré du nom de Hall de Collection que justifie seule la présence de quelques vitrines et de meubles distingués de Leleu et Dominique. La qualité des objets enfermés dans les vitrines est préfé-rable à leur présentation. Nous retrouvons les reliures de Rose Adler, Bonfils, Louise Germain, Mlle Langrand, l’orfè-vrerie de Sandoz et de Puiforcat, les fines verreries de Goupy. Les œuvres des sculpteurs comme Pompon, Bouchard, voisinent les céramiques de Decorchemont, Lachenal, Rumèbe, etc. Au centre de cette galerie s’ouvre une salle basse dans laquelle est exposée l’ceuvre exceptionnellement importante du sculpteur Landowski.