Bien que l’édifice de MM. Auguste et Gustave Perret et André Granet soit provisoire, compris entre les voûtes du Métropolitain et l’esplanade des Invalides, ce qui limite sa Photo Clievojon LA SALLE VUE De LA SCÈNE hauteur, on est frappé du travail préparatoire dont il est la résultante MM. Perret nous ont montré leurs différentes études préparatoires. Ils ont tenté de suivre l’histoire des salles de spectacle à travers les âges. Pour que cette conception si intelligente trouve une réali-sation pratique, il était nécessaire de choisir un répertoire d’eeuvres intéressantes. mises ainsi en valeur par ces nou-veaux procédés techniques. Point n’était besoin de dénicher des auteurs inconnus pour essayer d’utiliser cette construc-tion originale. Il suffisait de rajeunir les chefs-d’oeuvre de notre répertoire français et étranger en l’adaptant à une curiosité plus éclairée. Le but pouvait être double recons-tituer le passé d’après des données scientifiques exactes et fondées sur des documents graphiques, et en même temps le rendre vivant et actuel. L’association française d’expansion et d’échange artis-tique, patronnée par le ministère des Affaires Etrangères et celui de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, se pro-posait un plan assez ambitieux. Son idée consistait, après une enquête auprès des différents membres du corps diplomatique ainsi qu’auprès de ses correspondants, à accueillir toutes les manifestations d’art des étrangers dans un local mis à leur disposition. Ce n’est point sa faute si malgré les promesses qui lui ont été faites. les diverses vedettes des différentes 20 troupes de tous les pays du monde ont reculé devantles prix des moyens de transport et des frais d’installation et de séjour que ces déplacements impliquent. Il faut souhaiter qu’on réalise durant les dernières semaines de l’Exposition toutes les espérances fondées sur cette mise en commun de pièces diverses constituant un véritable réper-toire international. Dans un article des s Annales„ d’avril dernier. M. Brussel a indiqué beaucoup de ses désidérata. Il est inutile d’en ajouter d’autres, car ces entreprises exi-gent des sommes considérables et nécessitent un renouvelle-ment perpétuel de spectacles qui ne durent qu’un jour ou deux. Il faut compter sur l’expérience de l’excellent adminis-trateur qu’est M. Catirais pour résoudre toutes les difficultés que peut susciter l’absence d’une troupe régulière, d’une pièce jouée quotidiennement, et l’on peut formuler le voeu qu’une habile direction réussisse a orienter non seulement la mise en scène, mais aussi le goût public vers des formes d’art pur. Tous les éléments de cette rénovation ont été étudiés et préparés soigneusement par la classe 25, qui a tâché de choisir les modèles les plus intéressants de décors et de cos-tumes qui lui ont été soumis en grand nombre et qui déno-tent parfois des talents très personnels. Malheureusement, l’inauguration du groupe des Arts du théâtre a dû être retar-dée par suite de délais qui ont dû être accordés à l’archi-tecte chargé de ce stand, l’éminent M. Tronchet. p- L’escalier de Letrosne, dans le Grand Palais, doit être aussi considéré comme pouvant servir de scène pour des fêtes ou des représentations telles que les comprenaient Reinhardt et Gémier. Il est superflu de souligner l’utilité maintenant bien connue d’un escalier, surtout lorsqu’il est à paliers et très élevé, pour insister sur le parti qu’on peut en tirer pour faire évoluer une quantité de personnages et laisser une impression de grandeur et de mouvement. C’est un voeu que vont exprimer bientôt tous les direc-teurs de théâtre. Le public, épris surtout de pièces à spec-tacle, la concurrence du cinématographe, le besoin de mou-vement que l’on recherche, l’esprit critique qui s’applique à reconstituer jusque dans les moindres détails les costumes 1.trerzga -r «Off iffleneerdZ (‘ ta set. te LES STALLES D’ORCHESTRE et les décors du temps passé, la nécessité de s’appuyer sur l’histoire trop longtemps dédaignée, tous ces signes font présager que les théâtres modernes vont entrer dans un perpétuel devenir. André Bunsr.