réfléchir plus à l’aise aux conclusions qui s’imposent. Encore faut-il choisir une conclusion parmi les autres ? La promenade est terminée. Nos impressions se sont déclenchées successivement au contact des réalisations extérieures comme des plaques dans le magasin d’un vérascope. Et nous nous trouvons maintenant en présence d’une série de clichés bons ou mau-vais qui pourraient à la rigueur nous servir de documents pour établir un jugement d’en-semble. Il va sans dire que des critiques purement sub-jectives ne peu-vent que dé-terminer une opinion subjec-tive. Aucun dog-me, aucune po-litique d’école. La petite voie privée à l’écart des routes de la critique officielle a bien son Considérant donc charme. I. Que cette Exposition n’est pas une exposition d’archi-tecture ou plutôt (ce qui revient au même) que cette architecture est une archi-tecture d’ex-position; 2. Que le plus beau (comme dans les bara-ques foraines) se trouve, pa-raît-il, à l’inté-rieur; 30 Que nous n’avions pas à pénétrer à l’in-térieur; Il nous parait impossible de formuler une conclusion pé-remptoire sur les grandes lois d’esthé-tique mises en cause. Bornons-nous donc à quelques remarques personnelles. Nous ne pouvions pas espérer, après avoir fait table rase du Passé, créer un style en vingt-cinq ans. D’abord un style ne se crée pas d’un coup de baguette, il s’élabore et se définit lorsqu’il a cessé d’être. PAVILLON TURC Photo GAmMon PORTAIL, DIT PAVILLON VOUGO-SLAVE Nous sommes, par contre, en présence de réalisations multiples, d’efforts individuels, sans cohésion, souvent excessifs et que ne discipline aucun chef d’orchestre. Ici et là quelques rares morceaux exécutés par des solistes merveilleux, virtuoses de la pierre, du marbre, du béton, du bois précieux, du staff, de l’or moulu, du verre; du bronze, de l’acier… mais aucune symphonie puissante, aucune synthèse. Presque tous les architectes ont eu le désir de o faire moderne n ; ils ont cherché l’originalité à tout prix, et ne l’ayant pas trouvée dans l’invention féconde, ils nous ont très habilement donné l’illusion de l’inédit par des amputa-tions, de brutales insuffisances, en supprimant les difficultés du problème sans le résoudre. Et il est vraisemblable que tous les décorateurs n’ont pas également trouvé leur voie définitive, car lorsqu’un art est établi, son expression extérieure est lucide. Ces réserves faites, reconnaissons que l’Exposition est vivante. Elle obtient indiscutablement la faveur du public. Son charme agit charme des jardins, des fontaines, des éclairages de nuit, charme des modes nouvelles, des bijoux, des étoffes, des mannequins de bois peint, des musiques, douceur des dîners sur les péniches. Et ce qui lui donne la vie, c’est la liberté, l’aisance, l’allé-gresse avec lesquelles les visiteurs se promènent au milieu de ces spécimens d’une architecture assimilable et variée dans laquelle la France garde sans hésitation la première place. Nos artistes ont désormais les coudes libres. Ils se sont révélés affranchis des disciplines déprimantes et ils ont de plus à leur service une pléiade d’habiles exécutants que n’effraient pas les plus délicates interprétations. Voilà ce qu’a prouvé l’Exposition de 1925, et l’effort de ses participants. Si cette manifestation importante nous parait un peu prématurée, sachons en tirer un enseignement. Elle doit canaliser les efforts des travailletirs, et le goût des visiteurs. Les premiers doivent réaliser ce qu’ils sentent fortement parce que les autres définissent clairement ce qu’ils aiment. G. L. F. lho, An Vvvanl GRAND PALAIS, PORTE DSONNEIN, l’AVILI,. OU TOURISME ET DE a L’INTRANSIGEANT DE. STYLES, DEUX fieoQuEs. 1900- 1905 17