Conception moderne des plus intéressantes dans l’arran-gement de ses escaliers latéraux et la belle ordonnance de ses baies du premier étage. Quant au village français moderne que nous aurions voulu voir trai-té avec une conscience plus réelle des pro-blèmes de la vie rurale d’au-jourd’hui, il n’évoque, par ses Magasins réunis et sa maison du po-tier, qu’unpetit coin charmant emprunté au décor des Chanteurs de Nuremberg. Tout cela n’a riendecommun avec la réalité. L’église, trop chargée d’élé-ments pittores-ques, est une église de pein-tre ou de met-teur en scène. Il y a de tout un peu et rien de trop, c’est-à-dire rien de péremptoire. Ce clocher, ou plutôt ce raye à cloches— idée rationnelle mais déjà exprimée — cette façade oit le porche, la rosace, les cloches domi-nent à proportions égales sont d’une agréable indiffé-rence. Pourquoi cet auvent placé si haut, juché près du toit de l’école ? Protégera-t-il les enfants de la pluie ? Oublions vite le cimetière et la maison du marbrier, en marbre évi-demment, pour terminer notre promenade le long du Cours Photo Art Vivant L’ÉGLISE nu VII,LAGS FRANÇAIS tu LE JARDIN DU. PAVILLON DE LA VILLE DE PARIS Albert Ior par la visite des pavillons coloniaux dont l’archi-tecture ne nous apprend rien, puisqu’elle est une concession faite par notre culture et nos goûts aux exigences d’un climat, aux couleurs d’un ciel;aux habitudes de populations indigènes, décidément trop lointains. Retour en arrière dans les jardins du Cours-la- Reine pour glaner çà et là un détail heureux, une expression originale. La Halte-Relais ? Oui… mais bien’peu d’invention dans un domaine que l’automobile et l’industrie touristique ont cependant élargi considérablement. Le pavillon des parfums Foutanis, d’une élégance sobre, un peu rudimentaire, pourrait être un peu plus grand, un peu moins grand sans que l’intérêt en fût modifié, Le fond de stuc bleu sur lequel se détache un petit cartouche doré est un cadre bien important pour ce timbre-poste. L’ensemble ne manque ni de grâce, ni d’équilibre. Le pavillon de r« Intransigeants, tour de force où l’intelli-gence de M. Favier a triomphé, nous offre un petit bloc d’acier vibrant, spirituel, fantaisie expliquée qui retient et amuse le regard. Il faut reconnaitre que le Commissariat général s’est bien mal servi dans la distribution. Un bâtiment sans pureté, à colonnes et corniches superposées, avec des annexes, des verrues, des excroissances difficilement explicables, le tout surmonté d’une grille qu’on s’étonne de trouver sur la terrasse en bordure du toit. Un mot encore sur le pavillon des architectes dont les baies du milieu en arcade sont d’une incomparable pureté d’expression et nous voici devant le Pavillon de la Ville de Paris. C’est, à coup sûr, une des meilleures choses de l’Exposi-tion. Avec une prudence officielle, l’architecte a cependant sacrifié au goût moderne, en injectant dans sa composition classique un vivifiant sérum. Aucune outrance dans ce Trianon souriant et mesuré, que sertit un bandeau de marbre rose. Et cependant une discrète leçon d’opportunisme esthé-tique qui utilise avec sagesse toutes les formules originales en les disciplinant sans les affadir. Georges Lu Fèvnc. Photo An Vivant Le JARDIN DU COMMISSARIAT GENERAL ET LA HALTE-RELAIS