MANUFACTURE NATIONALE Ds SEVRE Nous arrivons à la Seine, au pont Alexandre III. Ce pont Alexandre III constitue la charnière de l’Exposi-tion. Un problème se posait. C’était de faire de ce pont la liaison et non la barrière entre deux Expositions. Prolongeant l’Esplanade, il était donc nécessaire de le meubler à son échelle dimi-nuée. M. Dufrè ne, avec beaucoup d’intelligence, a pensé con-duire le promeneur le long d’une espèce de rue des Boutiques d’un passé qui nous est si attachant, en ménageant sur les côtés de larges vues sur le panorama d’ensemble. La solution de ce problème n’était pas facile. Toute la question étant de savoir rester étranger à l’archi-tecture du pont, tout en se combinant avec lui. Elle ne pouvait se traiter qu’en édifiant délibérément une super-structure provisoire, une œuvre d’un jour. Ce qu’on a fait. Et contre toutes les attaques que subit cette réalisation, attaques justi-fiées, il faut le reconnaître, disons que l’idée initiale qui a créé cette composition festonnée de vélums PA, ILLON DE cette guirlande de pavillons, était HIRIAR RIBOUT une excellente idée. Il est regrettable assurément que l’expression en soit un peu lourde (les artistes ont tellenient peur de ne pas paraître puissants) et que l’artiste ait essayé d’harmoniser sa création avec les tons de fer et de bronze du Pont. C’est assurément là, sa faute, celle dont il subit aujourd’hui les critiques. p. [‘ATOUT ET vInsus. ARCHITECTES S’il avait été jusqu’au bout de son idée, s’il avait jeté ses pavillons entoilés aux lignes concaves, comme une draperie éclatante, diaprée, orientale, comme un châle de Boukhara, s’il avait oublié le tablier monumental et ses pylônes massifs, la partie était gagnée. Ces réserves faites, l’allée de boutiques reste d’un ensemble très heureux. Alors même qu’on voudrait refaire l’ensemble, il faudrait se borner à modifier. n n’y cirait Sas moyen de faire autre chose. 8 A. G. L. Manuel Prére I.A ITRISE ,1` BEAU, ARCHITECTES * ** Nous avons oublié volontairement au cours de notre exploration sur la rive gauche, deux éléments d’impor-tance la Bibliothèque et le Théâtre. Ce dernier surtout, dont l’intérêt réside à l’intérieur, est d’une telle importance que nous voulons nous y attarder pour féliciter les frères Perret, qui nous ont donné par ailleurs tant d’ceuvres attachantes de leur effort réussi. L’emploi intelligent des matériaux divers atteint chez ces deux archi-tectes l’habileté d’un tour de force, et l’économie générale du programme fait que cette intelligence implacable, parfois même outrancière, nous donne entière satisfaction. Le principe de la construction est clair. Trente-quatre pieux de sapin qui supportent une enrayure de béton armé. Une belle idée traduite en bois. Un poteau de sapin a la même résistance qu’une pile de béton. Il dure moins. Employons le sapin puisque la construction est provisoire. Nous signalons en passant l’idée des Trois Scènes, cette