Allons donc ! Voilà une sentimentalité bien niaise ! M. Plu-met travaille, lui, dans la pierre, le béton, le marbre et l’acier. Il ne s’attarde pas à ces subtilités du cour. Examinez plutôt ces deux portiques aux colonnes de marbre alimentaire ceinturées de tôle, ces quatre tours-restaurants, effarantes gageures du non-sens, de la laideur, de l’inutilité, ce béton employé comme du bois, ces lourdes casemates vitrées sou-tenues à trente mètres du sol par des consoles épaisses comme des tranches de Chester, cauchemar tétragonique faisant planer au-dessus de l’Exposition tout entière l’architecture sénile d’un r000 attardé, en dépit d’un quart de siècle où les recherches furent fécondes. Et pour en finir, approchons-nous un peu de cette cour des Métiers qui aurait dû être la représentation vivante de notre effort d’artisanat. Ce cloître, ce sanctuaire terminal, réalisé par M. Plumet, se transforme en un quai luxueux de gare de ceinture. Magnifiquement réalisé ? Certes, quant à la richesse, la variété et le choix des matériaux, niais avec une ignorance des ressources simplifiées du béton et un manque de logique tels que cet immense vestibule précédant une cour qui n’est pas plus grande, reste désertique en face d’un petit patio froid, sec, sans vie, sans douceur, malgré ses arabesques de fer forgé et ses fontaines murmurantes. En vérité, M. Plumet, que la part du gâteau que vous nous avez confectionné là vous reste pour toujours sur l’estomac. Ce ne sera que justice. Eh bien ! oui, quoi, le gant est jeté. Abaissons nos visières. Nous voilà plus à notre aise. En face d’une tare aussi manifeste, voici guenons commen-çons à avoir un avis, à savoir ce que nous voulons. Nous voulons de la clarté, de la logique dans l’emploi des matériaux, car nous savons aujourd’hui comment sont faites nos maisons. Point n’est besoin que cette clarté s’ex-prime d’une façon triviale : point n’est besoin de nous montrer les tuyaux d’égout et les douves de vos colonnes comme vous l’avez fait pour nous faire croire à votre évi-dente sincérité. Cette clarté, cette logique, nous voulons qu’elles s’ex-priment avec facilité, avec souplesse, avec la mesure que nous donnent nos dix siècles de civilisation. Et alors, du premier coup, les critiques se feront lumineuses. Demi-tour. Que voyons-nous ? Un effort es-sentiellement français. Cela n’est pas, à pro-prement parler un concours d ‘ architecture, maisl’ceuvre de plusieurs archi-tectes choisis parmi les plus grands, et atta-chés à des mai-sons de com-merce qui ont pu se permet-tre d’exposer sans trop éco-nomiser leurs munitions. C’est Lalique, d’abord, dont le pavillonnous menace d’une profusion de panneaux vitri-fiés, et dont la fontaine n’offre pas une masse architecturale de grand inté-rôt. ée com-mune à la lu-mière et à l’eau est d’ailleurs originale, mais cette grande pyramide de verre, dont les motifs à petits personnages sont insignifiants, repose sur un soubassement massif que les filets d’eau rafraîchissent sans majesté, comme tin arrosage de maraîcher. On aurait aimé s’échappant de ce cristal gelé des niasses écumeuses, au volume plus riche. Le Pavillon d’Art et Décoration présente plus de virilité l’hot .11 PORTE D’ORSAY. BOILEA.II, ARCHITECTE VOCURT, ARTISTE PEINTRE FONTAINE DE TAITQUE ET raONTON D Photo Marc Val COUR ors MÉTIERS. nu rose nos DES Tueur ne PLUMET 5