LA PORTE DE LA CONCORDE, PAR PATOUT Attention. Ne nous y trompons pas. Il ne s’agit point là, d’une exposition d’architecture, mais bien d’une improvisation architecturale, destinée à créer une atmo-sphère d’où se dégageront les possibilités d’un pays et ses ten-dances. C’est donc une grande partie qu’on joue là. Nous ne pour-rons nous empê-cher de la suivre avec un légerser-renient de coeur. Toutes les pièces sont visibles comme aux échecs. Deux camps. Le premier est celui de l’Art français avec ses essais multiples d’architecture réalisée. Le se-cond groupe toutes lesnations européennes, et dont reffortindi-viduel nous ap-paraît unifié parce que unique. Échappons déjà une dangereuse tendance : celle de comparer en bloc toute Moto G. L. I secnoe a:sem:Tuve. LA BRIQUE, ÉDITEUR 4 Photo Art Vivat, la production française, à tel ou tel échantillon réussi d’ar-chitecture étrangère dont l’exotisme s’impose à nous dans une langue tellement différente que nous l’acceptons avec curiosité comme an blanc accepte le voisinage d’un homme de couleur. Sachons que nous sommes toujours plus difficiles dans le jugement des choses guenons connaissons bien parce qu’elles sont issues de nos traditions, de nos goûts et de notre sensibi-lité, qu’a l’égard des productions nettement opposées à notre entendement. Ceci dit, entrons d’un pas ferme dans le camp des Français. Examinons cette architecture nouvelle de chez nous dont le premier rayonnement apparaît après une si longue éclipse qu on peut bien noirs pardonner après tout le petit soupçon d’inquiétude qui provoqua ce court préambule. A tout seigneur, tout honneur. Exécutons rapidement M. Charles Plumet, architecte en chef de l’Exposition, auquel nous devons, dans la conception de son plan général, ces gabarits qu’il a imposés aux pavillons français, réduisant ainsi à l’aspect d’une nécropole, une cité entière dont il a supprimé, par je ne sais quel absurde règle-ment, le jet vertical, le jaillissement heureux dont surent pro-fiter les pavillons étrangers, exempts de pareilles servitudes. Ce n’est pas uniquement, d’ailleurs, cette lourde faute qui nous permet de regretter que M. Plumet n’ait pas été admis plus tôt à faire valoir ses droits à la retraite ; c’est qu’il a manqué par la suite une belle occasion de faire « quelque chose ■›. Exemple On pouvait imaginer ce cadre de l’Esplanade tout chargé de nouvellesconceptions, se dédiant, par une large baie ouverte sur le dôme de l’Hôtel des Invalides, à la suprême expression de notre culture et de nos grandes traditions classiques. Echappée à travers laquelle le Passé se fût discrè-tement rappelé au Présent.