tcarie ii comme tout I r numide, des hommes d’affaires ; il arrive toujours un moment, dans tis la vie, où l’on 11 des relations un peu dans tous les corps de métier. Je connais des hommes d’affaires de plusieurs tailles ; des petits, des moyens et des grands (qu’on appelle parfois : gros). Les plus intéressants sont les grands. Ils m’éton-nent toujours, et je dois dire que je les admire, pour plusieurs raisons, et surtout parce qu’ils ne parlent jamais, hors du bureau, de leurs occupations. Il me semble pourtant que, si j’étais, moi, un grand homme d’affaires (sourires discrets), P A R je parlerais tout le temps de mes affaires, pour qu’on m’admire. Eux, non. Il me semble PIERRE aussi que je me désintéresserais royalement de ce qui n’est pas les affaires ; eux, au contraire, semblent prendre plaisir à tout ce qui n’est pas leur métier. Les uns achètent de la peinture ; d’autres aiment la musique ; d’autres se ruinent en belles reliures. J’en BOS connais qui se réunissent à plusieurs hommes d’affaires à la fois, et qui passent des heures à faire des bouts rimés. D’autres — anciens polytechniciens — jouent au bridge ou aux échecs. J’en citerais même qui s’amusent à résoudre des équations. Quand ils s jouent aux mathématiques s, on les entend rire comme des étudiants qui font des calembours. (Ils en font aussi, d’ailleurs, le calembour ayant les mêmes vertus inhumaines et néces-saires que les mathématiques ; on pourrait dire, si l’on en avait le temps, que le calembour est l’algèbre du langage. Mais nous n’en avons pas le temps. Parlons d’autre chose.) ,93