fort bien. J’en viendrai facilement à croire qu’il n’avait pas besoin d’user de grands sortilèges. ll lui suffisait de laisser devant leur image l’homme ou la femme trop curieux, et à force de se contempler chacun se défor-mait, se décomposait, se reformait suivant les caprices de l’imagination suggestionnée…. Nous n’en demandons pas tant, aujourd’hui. Nous voulons tout simplement que les miroirs nous donnent plus de lumière, qu’ils multiplient les joies de la clarté, du soleil, et des ampoules •Z10 électriques, qu’ils doublent, triplent ou décu-plent les splendeurs de la fête dans laquelle nous nous étourdissons. Nous voulons qu’ils nous fassent plus nombreux, plus beaux, plus jeunes, nous les désirons vastes comme un ciel qui ne nous jugerait pas. Il nous suffit de savoir qu’il en est un tout petit qu’on présentera un jour à notre souffle et que nous n’aurons plus la force de le ternir d’une buée. RENÉ BIZET.