JEUNE FEMME. DESSIFa 1 A UNE FENÈTRE. D’APRÈS LE TABLEAU DE NF »‘ PAGNIFI(E, NEE DROLLING (DE LA GALERIE DE LA DUCHESSE DE BERR’FL dont la couche figure une nef, le ciel une hune, le support un mât, et les rideaux des voiles ; d’autres une couchette en corbeille • fleurie de bouquets d’étoffe ; une autre encore couche, paraît-il, dans des draps de soie noire avec, sur la tête, un palmier de tôle peint en vert. Enfin on m’a parlé naguère d’un lit de cristal vous voyez ma chère cousine jusqu’où mène le goût du nouveau. Je préfère mon lit noyer et bronze, finement ciselé, avec la psyché de pareille essence (je vais d’ailleurs acheter une non-2E veauté très pratique que l’on appelle armoire à glace). Quant aux sièges, mon écran et mes escabeaux sont recouverts de tapisserie brodées à la main. Sur la cheminée une pen-dule, entourée de deux vases sous globes. Nous avons toutes donné tort l’autre soir à Madame de Vienne qui a tendu sa chambre de haute lisse : le papier peint est plus sain. Dans mon cabinet de toilette, j’ai fait poser une baignoire d’argent sur un dallage de marbre. Contrairement à ma belle-sœur qui a préféré une baignoire de cristal. Les sièges sont couverts de batiste écrue sur bois d’érable, la tenture est de tulle brodé ; des dentelles aux rideaux. Avant de vous quitter, laissez-moi vous signaler, ma chère cousine, un mot de votre lettre qui m’a fait rire : vous parlez de BOUDOIR. Boudoir ! voilà qui n’est plus de ce temps, mais de celui des ci-devant I N’était—il pas synonyme de TEMPLE DE L’OISIVETÉ DISSOLUE! Nous disons CABINET, ne le saviez-vous pas ? Vous me direz qu’à peine, c’est une nuance. Ah ! que non pas, ma chère cousine, et comme l’on sent à ces nuances-là le ton de son siècle !… P. C. C. CHARLES OU LMONT.