Notre rôle consistait à étudier un groupe de maisons de démons-tration qui devait être implanté sur l’un des emplacements les plus rudes du terrain. Celui-ci se situait sur la crête d’une colline non pro-tégée par les cyprès et donc exposée aux vents dominants du ncrd-est qui sont extrêmement violents, du printemps jusqu’au milieu de l’été. Ces maisons devaient également prouver la valeur des groupements en grappe concentrant les constructions autour des reliefs naturels et réservant le maximum de terrain à des espaces libres et communs. Mes premières idées sur la forme de ces maisons consistant à les enterrer au maximum en les recouvrant de toits décalés, se révélèrent totalement inadaptées pour deux raisons : tout d’abord le niveau d’eau était trop haut à certaines époques de l’année et la nature du sol ne s’y prêtait pas. Ensuite les essais en soufflerie sur les différentes configu-ration de toitures et de groupements montrèrent immédiatement qu’il était alors impossible, quel que soit leur arrangement, de protéger une partie du terrain envoisinant. Les toitures que nous avons finalement choisi permettent d’obtenir une protection raisonnable et leur forme combinée avec le dessin des clôtures, couronnée par des déflecteurs, furent très efficaces. Les jardins restent agréables même par les temps les plus rudes. Ces maisons sont conçues comme des résidences secondaires. Nous pensions qu’elles devraient pouvoir recevoir un grand nombre de per-sonnes dont beaucoup d’enfants pendant les week-ends et donc qu’en plus d’un grand espace familial il était nécessaire de prévoir des espaces plus intimes. Nous pensions aussi que les intérieurs devaient être commodes et chaleureux, et que nous devions essayer d’attraper tout le soleil possible, même par temps brumeux. Beaucoup de ces buts furent atteint : ces maisons se chauffent pratiquement elles-mêmes pendant le jour, elles sont exceptionnellement calmes sous les plus violents chocs du vent. Joseph ESHERICK.