eeele -416t, ‘1114114″.1…;1149F ‘IF .1reeppo 1-‘amisky. Pinoncelli. Michel Ragon Bernard Rancillac. Rancillac. Si je choisis deux peintres apparemment aux antipodes par le fait que l’un est abstrait et l’autre figuratif, ce n’est pas pour prendre deux bateaux à la fois, mais parce qu’il se trouve que, juste en ce moment, j’ai été enchanté de voir à la Galerie Arnaud en fin de saison l’exposi-tion d’un tout jeune peintre de vingt-deux ans, Hamisky, qui est abstrait, et que je m’attends avec gourmandise à voir en octobre, à la Galerie Jac-ques Massol, l’exposition d’un moins jeune, Pinoncelli, qui se veut si outrageusement figuratif qu’il a décidé de s’exposer lui-même, avec ses toiles, ses peintures se continuant sur sa figure. Ce qui m’intéresse actuellement, ce sont moins les groupes que les individus. Hamisky a, de toute manière le grand mérite, le courage, de ne pas suivre la mode. Et, dans ce sens, le Prix Arnys qui lui a été décerné, mar-quait une volonté de la part du jury, de récompenser un artiste qui ne se souciait que de s’efforcer d’être lui-même, un artiste discret, presque secret, ne faisant pas d’effets oratoires avec ses pinceaux. Bien sûr, cette anomalie serait insuffisante si Hamisky ne présentait pas, comme c’est le cas, une poétique d’une nostalgie crispée, chiffonnée comme ses peintures balafrées avec une dûre tendresse, noyées de blancheur, et d’un beau métier grave. De Pinoncelli, on pourrait dire au contraire qu’il est dans le vent (bien qu’il n’ait jamais été couronné par aucun prix !), mais il a été l’un des premiers avec ses Morts, en 1952, a aborder cette « nouvelle figura-tion » qui, en ce temps-là, était presque vraiment nouvelle. Et aujour-d’hui, décidément mauvais coucheur, il a plutôt tendance à s’abstrac-tiser. Disons qu’il est popop. Je veux dire un mélange de pop art et de op art, avec un rien de happening (la main peinte sur le visage que l’on retrouve en empreinte dans ses toiles aux bandes de couleurs très contras-tées), Pinoncelli, c’est une force de la nature. C’est un explosif. Il a déjà beaucoup fait parler de lui. Et nous ne sommes qu’aux débuts de ses aventures car, s’il aborde le cap fatidique des trente-cinq ans, où, depuis la Biennale de Paris, les peintres savent qu’ils passent alors de la jeunesse à la maturité ou à la relégation, il a commencé à peindre tard et a donc droit à quelques années de jeunesse supplémentaire. Ce numéro de « Aujourd’hui » étant consacré à la jeune peinture française », je dois préciser que Hamisky et Pinoncelli, sont Français à part entière. Peut-être pas depuis Vercingétorix; mais est-ce que Ver-cingétorix a l’air d’avoir un nom français? M. R. Martial Raysse. Cheval B