4 Dans la mesure du possible, ces expériences, bien mises au point à cette échelle restreinte, doivent servir de départ pour des tentatives de dimensions plus importantes et s’extrapo-ler dans des immeubles collectifs ou des ensembles. Il faut bien préciser toutefois qu’il s’agit d’une amplification du thème plas-tique ou d’une structure spatiale, et non d’une addition simple de l’élément de base, car en aucun cas l’immeuble ne doit être considéré comme une agglomération d’habitations indi-viduelles. Le collectif est un élément d’une toute autre nature. On peut retrouver ces soucis dans les deux exemples suivants: Développement d’un schéma organique sim-ple dans trois maisons des environs de Paris: Soultrait à Domont, Mauriange à Meudon et Drusch à Versailles, où les deux branches de l’angle obtus rassemblent deux volumes dis-tincts. Il ne sera pas abandonné et sera repris dans des groupements d’habitations, car s’il est particulièrement délicat à manier, il com-porte l’avantage de permettre d’obtenir avec précision des espaces très vivants dans les-quels la continuité s’établit mieux qu’avec l’angle droit. La « fonctisn oblique » égale-ment nécessite presque toujours l’emploi de l’angle obtus pour les rampes, mais dans ce cas la transposition du schéma organique se fera en passant du plan à la coupe longitu-dinale, selon l’axe de plus grande pente. Le mouvement d’envol de la toiture de la maison Drusch est d’ailleurs prémonitoire dans ce domaine. Exploration de la transparence spatiale dans des volumes paralléliques simples (travail réa-lisé en collaboration avec André Bloc). Il s’agit d’une maison expérimentale au Cap d’Antibes et de la maison de l’Iran à la Cité univer-sitaire de Paris. La parenté est plus visible, dans ces exemples, car on voit dans les deux cas très nettement : 1° la séparation des deux volumes principaux ; 2° la plus grande animation des espaces intermédiaires servant dans un cas de vie en plein air, dans l’autre d’appartement pour le directeur ; le contre-point rythmique de l’escalier extérieur, accro-ché aux volumes, confrontant ses courbes à la rigueur des arêtes ; 4° la similarité de la tech-nique de suspension et l’expressionisme de la structure. Mais c’est la recherche de la transparence qui domine ces projets, surtout dans la mai-son d’Antibes où un mouvement biais de dalle accompagne l’envol de la spirale de l’escalier. Ces projets ont été dessinés il y a six ans environ. Leurs auteurs ont poursuivi depuis des recherches plus proches de l’ani-mation de la sculpture ou de l’exploration d’espaces clos, mais il est probable que ces études de transparence seront reprises plus tard avec l’appui de volumes plus complexes. Ces deux exemples devaient démontrer en outre que, malgré l’élémentarité des moyens mis par l’industrie au service de la construc-tion, il était cependant possible de créer avec ces données une architecture vivante et origi-nale. 40 3. André Bloc et Claude Parent Habitation, Antibes, 1959 Maison de l’Iran à la Cité universitaire, Paris avec Foroughi et Chiai (en réalisation) 1961 4. Immeubles à Blanc-Mesnil, 1965 Cannes, 1963 FIND ART OC