• Le plus impérieux de tous nos besoins, c’est le besoin d’harmonie, d’hyper-structuration de notre environnement. La pensée écologique, !a convergence, doivent supplanter ia dispersion. • Ce que l’homme est en train d’effacer de la néo-matière, de manière irréversible avec l’atome, se contentant d’abris inadéquats pour travailler et vivre, il le redemandera et l’obtiendra par une synthèse hardie d’instruments technologiques, qu’il saura discipliner (néo-matière). ll construira alors des organismes complexes, dont le caractère « archologique • permettra à l’humanité d’avancer vers l’hyper-rationnel, c’est-à-dire l’esthétique. PRIS AU HASARD DANS LES CARNETS D’ESQUISSES 1958-1963. • Pour trouver ia signification de nos actions, nous essayons de reculer pour atteindre la • deuxième raison » — la • causa seconda • Quelle que soit la première raison, la • causa seconda » peut être définie comme suit: • Le destin est la structure statistique de la matière ». Avec le phé-nomène biologique, un premier degré de conscience est ébauché au sein de la matière, et én même temps une contre-action antagonique envers le destin. • N’importe quel élément vivant est un champ de bataille entre le destin, la struc-ture statistique de la matérialité et la volonté envers la conscience. Le degré de vivacité est celui par lequel la conscience vainc l’inutilité du destin. • La vie est l’utilité. • Le destin est la rationalité hasardeuse des statistiques. • La conscience peut soutenir sa quête, élevée sur la plate-forme que seul le destin (la matérialité) peut fournir. La structure est ce que la conscience • em-prunte » au destin. • La structure est le destin réduit aux éléments essentiels. Elle est l’ossature indis-pensable à la conscience pour poursuivre sa quête. • Bien que la structure soit essentielle, elle n’est pas finale. Ce qui est final c’est la conscience créatrice et compatissante construite en elle. • Le rationalisme.., est-ce le c’essin de médiocrité? Le rationalisme défend la liaison cause-effet. A ce titre, il n’inclut pas les vivants ou peut-étre. plus honnê-tement, la vie au niveau d’hominisation. A un tel niveau la condensation du nou-veau n’est ni lisible, ni facile à discerner dans l’ancien ; l’effet dépasse la cause, il n’y est pas imminent. • Notre sort n’est pas la cruauté de l’homme, mais il réside dans l’indifférence de l’univers. • La cruauté de l’homme est l’additif qui transforme l’angoisse organique habituelle en folie insoutenable. Dans un sens, la puissance créatrice nécessite l’insensibilité pour pouvoir dominer une telle angoisse afin de pouvoir faire, d’après une ratio-nalité possible, tout ce qui est hypothétique, plein d’espoir… fou. • Les conditions pour • l’art » sont l’amour et la vision ; la vision pour atteindre des régions inconnues, l’amour pour construire avec leurs théories la gràce des soucis de l’homme. • La vision utilisée seule engendre les constructions exsangues fabriquées pour le monde merveilleux du cerveau. • Pour la science et la technique, comme dans les croisements de lions et de tigres, la progéniture est stérile. C’est ainsi que les produits engendrés par la tech-nique périssent dans la solitude double d’un destin en déclin sans progéniture. La fécondité reste au départ, là où le visionnaire se brûle à son propre feu pour façonner ses créatures d’amour. Seul l’amour fait ressortir la minutie de l’auteur, importante pour lui seul. • L’amour est destructif quand sa consécration est confinée dans l’ossature raide de l’anxiété individuelle. • Ainsi, l’art ne peut se concevoir que d’une façon • cosmique ». C’est-à-dire que l’on contemple ses oeuvres du point de vue du frémissement du désir interne et de l’inairtérence de l’univers entier. • On existe et l’on contemple aussi. • On est joyeux et l’on est désespéré, engagé avec fureur fout en restant froide-ment indifférent. • L’homme peut étudier la production d’un univers inorganique particulier. Celui que nous occupons est probablement le produit d’une espèce intelligente, actuelle ment dispersée. Dans ce cas, nous serions en train de nous regarder et de regar-der un univers, réglés par un ordinateur, un ensemble produit (ou créé) par des dieux disparus dont la chair a cessé depuis longtemps d’être nécessaire. « %•••••••■•••h.. ». s4.ee’ • • s, .44 • • winid 1.11q10111,1111, ,11t1.1911jiiillil I ‘etaletlg• _ , ‘ — • e Râ) 11 • I • • • 1 I CABEL II C PARTIAL PLAN. es -les ,te ,s- , . Nek‘ Ae e>w ,……//,) 111111111111gli 111111111111te ! 7.tr.em. • • ; •