[architecture en Belgique En ce moment, cependant, une cristallisation est difficilement réalisable. Mais on peut percevoir, isolées dans une masse de réalisations plus ou moins conventionnelles, une certaine quantité de recherches originales. Leur intérêt est peut-être d’autant plus grand qu’elles ont dû, pour se matérialiser, vaincre et contourner des difficultés importantes. Le grand courant d’idées qui a balayé l’art moribond du XIX’ siècle et dont la France a été le berceau, l’Allemagne avec le Bauhaus surtout. le laboratoire expérimental, et les Etats-Unis, le champ d’essais et d’appli-cations, n’a pas laissé la Belgique en dehors du mouvement. Pour l’archi-tecture, sa position actuelle sur le plan international est due principalement à Henry van de Velde et dans une mesure moindre, mais au travers d’une oeuvre intéressante à plus d’un égard, à Victor Horta. Nem.. , eitermemin ’79fin E gegft-lhimiiiî • t I. • xecre » –« ir7ffl77-,FrnissmAimmeed —mnurzza=zuni influences aussi difficiles que celle de Wright et de l’architecture aztèque par exemple. Son immeuble de bureaux Foncolin, réalisé en éléments d; béton bouchardé et hourdis coulés sur place, a influencé le principe constructif de la nouvelle Banque Lambert de Bruxelles, dont les plans ont été établis aux Etats-Unis par la Skidmore, Owings et Merill. Cette dernière réalisation, qui sera entamée bientôt, exercera certaine. ment une influence intéressante sur les futures constructions belges, notam-ment par son implantation systématique occupant le terrain entre deux rues, et l’abandon d’une partie de l’espace construit au profit d’une pièce d’eau périphérique. Le recul ainsi ménagé est dans la meilleure tradition new-yorkaise. Dans un autre ordre d’idées, les recherches de Braem, qui se sont athet° eleeeelliMiiiffliairVii, 32 atelafted miZZite4ePlftleleelit:2‘e.:ettir Aérogare Nationale à Bruxelles, vue du côté des pistes d’atterrissage. Photographie de chantier. M. Brunfaut, J. Moutschen et G. Bontinck, architectes. Van de Velde, après avoir exercé son activité en Hollande, en Alle-magne et en Belgique, a fondé à Bruxelles l’Ecole de la Cambre sur le modèle du Bauhaus allemand, dont l’influence sur les jeunes générations d’architectes est prépondérante. Il a également établi les premières bases d’une esthétique industrielle valable en tant que conseiller de l’Etat pour la construction ferroviaire et navale. Ses travaux et recherches représentent une part importante dans le mouvement architectural contemporain. Une des oeuvres les plus caractéristiques de la génération suivante est celle de l’architecte Stynen, successeur de van de Velde à la direction de l’Ecole de la Cambre. Il prit l’initiative d’y établir de nombreux et réguliers contacts internationaux sous forme de séminaires ou conférences et réorganisa l’enseignement de l’architecture sur des bases nouvelles. Sa dernière réalisation, une centrale Telex à Bruxelles, est remarquable par l’emploi des matériaux et le contraste entre l’ordonnance rigoureuse des façades et la plastique libre des superstructures. D’autre part, le nou-veau Conservatoire de la ville d’Anvers, implanté d’une façon très inté-ressante, présente ses volumes juxtaposés dans une affirmation totale des fonctions. Enfin, l’immeuble de bureaux dont il achève l’étude en ce moment aura un principe constructif original : son ossature, en effet, limitée aux blocs •des services, sera coiffée de poutres soutenant des hourdis suspendus ainsi que les façades entièrement préfabriquées. A l’autre pôle de la recherche architecturale, manifestant des préoccu-pations différentes, l’oeuvre de Victor Horta, parallèle à l’activité de van de Velde, contient un certain romantisme et une volonté de réhabilitation des valeurs classiques. Cependant, dans la mesure où ses travaux, dans une recherche absolue du détail et un formalisme intelligent du plan, ont permis la naissance d’oeuvres authentiques et totales, leur influence indi-recte n’est pas négligeable. La voie qu’il a explorée et qui semblait bouchée, s’est continuée par les réalisations récentes de Jacqmain, qui, sans négliger les apports contem-porains, a réussi à intégrer un romantisme certain de matières et d’effets à un fonctionnalisme rigoureux de construction et du détail. Dans ses dernières oeuvres se retrouvent même, transmutées et intégrées, des continuées systématiquement au travers de divers essais d’expression for melle, aboutissent par ses dernières réalisations à une harmonie d’aspect et une rigueur de formes d’une maturité bien affirmée. Si son oeuvre s’est parfois diluée dans des associations occasionnelles, elle a toujours poursuivi un idéal humaniste auquel toutes ses recherches se sont toujours subordonnées. Ses travaux récents montrent une grande pureté de lignes et un emploi judicieux de matériaux et de matières. La nouvelle Aérogare Nationale de Bruxelles est un bon exemple d’un travail d’équipe dû aux architectes Brunfaut, chef d’équipe, Moutschen et Bontinck. L’intérêt de cette réalisation, très soignée, réside surtout dans l’ampleur des problèmes techniques spécifiques à ce genre de programme ainsi qu’à la solution constructive, très légère, adoptée pour le grand hall d’accueil. Parmi les architectes au seuil de la maturité, l’association Courtois et Montois, récemment dissoute, a pu réaliser un certain nombre d’oeuvres intéressantes, d’un fonctionnalisme rigoureux et sensible. Leur dernier travail, une usine aux environs de Bruxelles, présente une étude très soignée dont tous les détails concourent à servir un ensemble extrêmement homogène et dépouillé. C’est également l’équipe dont ils coordonnaient les travaux qui a obtenu, en 1958, le Prix International Reynolds pour le Hall des Transports de l’Exposition de Bruxelles. La réalisation du Centre de recherches atomiques de Mol a donné l’occasion à un représentant de la jeune génération, Wybauw, de signer un travail dont l’ampleur et les développements n’ont pas d’égal en Bel. gigue. Nous ne nous trouvons pas ici, de la part des commettants, devant un acte représentant un choix conscient et réfléchi. Personne parmi ceux-ci n’avait en vue une réalisation modèle, ni même la conscience qu’une telle chose pouvait être faite. Mais un heureux concours de circonstances subor donna l’important bureau d’étude rassemblé par l’Etat à la direction esthé tique d’un jeune architecte indépendant qui eut ainsi l’occasion non seu-lement de sauver une cause perdue sinon d’avance, mais de réaliser dans un paysage de sapinières et de lacs un ensemble de lobs ires urine. et d’immeubles sociaux, récréatifs et résidentiels d’une facture franche, nette et intelligemment ordonnée. bue