» Freeways  » « Harbor Freeway ». Los Angeles. En haut à gauche on distingue les buildings du « Down-town » et leurs parkings. Noter les raccordements au réseau existant et la densité du flot descendant. Vue aérienne d’un noeud routier à quatre niveaux en fleur de lys à Los Angeles assurant la liaison entre le « Harbor Freeway >, et le « Pasadena Freeway ». Ce système a l’avantage de prendre moins de place que le classique système en feuille de trèfle, mais il est, par contre, plus coûteux. 98 chaîne un changeaient dans l’équilibre des struc-tures sociales existantes. Le « Freeway y est à la fois un agent d’évasion et de fixation. Il con-vient de le diriger avec tact, car ses effets dyna-miques peuvent créer de graves déséquilibres dans l’évolution de la cité. Cependant, la construction des « Freeways » vient d’entrer dans une nouvelle phase, celle de la consolidation de son système et de sa géné-ralisation pour l’ensemble des villes et du ter-ritoire. Dans les centres urbains, l’établissement d’un réseau équilibré doit assurer la stabilisation des différentes zones et, entre ses mailles, les urbanistes américains projettent les . unités rési-dentielles de demain. Le « Turnpike », doit favo-riser l’aménagement du territoire. Il permettra une décentralisation de l’industrie, la création de cités nouvelles et assurera une meilleure desserte des régions agricoles. Lentement, sous nos yeux, un nouvel environ-nement prend forme. Les transformations sont étrangement similaires à celles d’un organisme vivant. Elles reflètent les évolutions internes d’une société à la recherche de son équilibre. L’enseignement des « Freeways » américains est d’une grande valeur par sa diversité et son ampleur ; ce serait une grave erreur de l’ignorer au moment où nous cherchons une solution à la crise de circulation de Paris et sa région. Tout d’abord, il nous montre, comme Le Cor-busier l’avait si bien prophétisé dans son projet fameux de la « Grande Traversée de Paris y, que non seulement l’autoroute peut endiguer le flot montant des automobiles, mais encore il favo-rise la régénération du tissu urbain et contribue à créer une hiérarchie nouvelle des fonctions de la cité. En second lieu, le choix du tracé d’un réseau équilibré d’autoroutes pour Paris ne peut être décidé qu’après une étude approfondie de l’état actuel et du plan de développement qui aura été décidé pour notre capitale. Enfin, si nous nous plaçons à l’échelon supé-rieur, celui de l’aménagement du territoire, il serait temps également de s’intéresser à ce qui se passe au-delà de nos frontières. La route est un lien traditionnel entre nations. Dans le cadre des rapprochements qui se dessinent actuellement entre les pays d’Europe, il serait urgent d’étudier et de construire en commun un réseau cohérent d’autoroutes. Il assurerait une meilleure liaison entre les diverses régions naturelles du conti-nent, il activerait les échanges entre pays et favoriserait le développement économique et industriel général. Ce serait le sl n’Ipoh d’u. ie unité que nous espérons tous. Maur’. S L. Y.